Association L'Ange Bleu
A.N.P.I.C.P. (Association Nationale de Prévention et d'Information Concernant la Pédophilie)

33, avenue Philippe Auguste
75011 PARIS
Tél : 06 84 97 72 39


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Actualités archivées

Présentation du dernier ouvrage de Latifa Bennari

24 juin 2014

MaVéritéSur offre à Latifa Bennari un espace pour pouvoir présenter son dernier ouvrage, Pédophiles, ex-auteurs et victimes: Tome 1, disponible par téléchargement à 4€ à cette adresse.

Nous remercions infiniment l'équipe de MaVéritéSur pour leur soutien et nous vous invitons à consulter la présentation à cette adresse.

© 2014, maVéritéSur - 24 juin 2014



 

L'ignominie d'accusations calomnieuses nous oblige à agir

19 juin 2014

Suite à la publication d'un article du journal Le Parisien et relayé par le Président de Génération Bry, la permanence de l'association L'Ange Bleu sera suspendue à partir du 19 juin 2014. Un acharnement politique et médiatique dont le seul but est de nuire à un innocent ainsi qu'à sa famille dont sa fille désignée comme victime par les détracteurs.

La justice a dispensé de peine et de casier judiciaire cet homme accusé injustement pour viol sur sa fille. Une décision de justice incohérente voire rarissime qui démontre le caractère innocent de l'accusé malgré le mantien de sa culpabilité. La supposée victime clame l'innocence de son père depuis le premier jour dans un univers d'autistes où personne ne veut l'entendre.

L'édition du Val de Marne du journal Le Parisien n'a pas raté l'occasion pour mettre au pilori cet homme depuis le mardi 6 mai 2014 en publiant des informations calomnieuses relayées par le président de Génération Bry sans aucune vérification de la véracité de la réalité. La journaliste responsable et auteur des publications n'avait pas envie d'entendre ma version de la bonne oreille dont je lui ai fait état moi-même par téléphone. Dans cette affaire qui prend une dimension démesurée et disproportionnée, la présomption d'innocence et les risques de conséquences n'ont été ni respectés ni pris en compte malgré le recours engagé à la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

C'est pourquoi après la publication de plusieurs articles relatifs à cette affaire dans le même quotidien, la dernière publication du 18 juin 2014 où l'identité du policier mis en cause a été divulguée, est pour moi la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est donc avec beaucoup de regrets et après une longue hésitation que je prends la décision de suspendre la permanence téléphonique de L'Ange Bleu par solidarité à cet homme innocent, meurtri et attent dans sa dignité humaine.

Compte tenu du caractère préventif de mon action d'écoute et du nombre effarant des appels émanant des pédophiles passifs ou fragiles pour éviter le premier passage à l'acte, je mesure la gravité de cette initiative. À ce titre, je demande aux personnes concernées par une demande d'aide urgente de comprendre ma position face à l'ignominie et la perversité de certains journalistes et la complicité de leur rédaction dans la destruction d'une famille en rappelant que je n'en fais aucunement une généralité dans cette déclaration à l'égard du journal Le Parisien.
Cependant, je répondrai exceptionnellement aux courriels urgents.
La présidente de l'association de L'Ange Bleu
Madame Latifa BENNARI

Lisez la lettre ouverte du policier répondant le 21 mai 2014 aux premiers articles du Parisien à cette adresse.

Écoutez l'interview du 21 mai de maitre Chevrier, une des avocate du fonctionnaire, et de madame Latifa Bennari, présidente de L'Ange Bleu, à cette adresse.

© 2014, maVéritéSur - 21 mai 2014



 

Un policier municipal cloué au pilori médiatique

21 mai 2014

L'Ange Bleu à maVéritéSur pour soutenir un fonctionnaire de la police municipale infamé par une fausse accusation qui menace sa vie et celle de sa famille.

Lisez la lettre ouverte du fonctionnaire répondant à des récents articles du Parisien à cette adresse.

Écoutez l'interview de maitre Chevrier, une des avocate du fonctionnaire, et de madame Latifa Bennari, présidente de L'Ange Bleu, à cette adresse.

© 2014, maVéritéSur - 21 mai 2014



 

Guide à la méthode de Latifa Bennari

9 février 2014

Le nouvel ouvrage de Latifa Bennari illustre sa méthode novatrice en matière de prévention des abus sexuel et de l'écoute des victimes ainsi que des auteurs, des consommateurs d'images et des pédophiles abstinents.

L'ouvrage inclus un vaste recueil de témoignages poignants d'ex victimes, ex délinquants sexuels, pédophiles abstinents et observateurs des groupes de parole de l'Ange Bleu.

Consultez la vidéo de présentation de l'ouvrage sur YouTube à cette adresse.
"Pédophiles, ex-auteurs et victimes: Tome 1" sera disponible à 4€ par téléchargement à cette adresse.

© 2014, La librairie numérique de Monaco, Latifa Bennari - 14 mars 2014



 

Abus sexuels : la fin du déni?

1er mars 2014

Latifa Bennari est une ancienne abusée qui consacre sa vie à aider les pédophiles à ne pas passer à l’acte ni à récidiver. Sept jours sur sept, elle rencontre, écoute, conseille des hommes, et parfois des femmes, qui luttent contre leurs pulsions, mais aussi des victimes. Elle organise régulièrement des espaces d’échanges entre victimes et agresseurs (compatibles). Une approche unique de prévention, d’apaisement et de réparation.

Latifa Bennari, présidente fondatrice de l’Ange bleu :


NEXUS: Comment l’Ange bleu est-il né?
Latifa Bennari:
L’expérience malheureuse de mon enfance m’a propulsée sur ce terrain très tôt. J’étais donc déjà une militante dans l’ombre depuis trente ans. Je rendais service aux victimes et aussi aux agresseurs pour éviter la récidive. À l’époque de l’affaire Dutroux, il y a eu une affaire dans une école de ma ville, des doutes, des soupçons sur le comportement équivoque d’un instituteur. J’ai lancé une enquête discrète pour ne pas mettre en péril un innocent si jamais cela s’avérait être juste un effet de la psychose ambiante. J’ai fait cette enquête auprès des parents pour apporter les preuves à l’académie, à la police et c’est à ce moment-là que le maire de ma ville – à l’époque M. Lasnes, à qui je rends hommage – m’a encouragée à créer une association pour faire profiter les institutions de mes compétences. Voilà comment est né l’Ange bleu.

Comme des dizaines d’autres associations à l’époque…
En effet, un grand nombre d’associations ont vu le jour. Malheureusement, tous leurs discours – y compris celui des politiques et des professionnels – étaient tournés vers la diabolisation et la répression, qui ne correspondaient pas du tout à mon terrain. En faisant des recherches, j’ai été choquée par le manque de structures d’aide aux pédophiles avant le premier passage à l’acte. Et je me suis dit que ce n’était pas possible, qu’il était évident que les mesures et les lois prises par les politiques, les institutions, les psychiatres n’étaient pas adaptées pour protéger les enfants ou prévenir la maltraitance. J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de continuer l’action que je maîtrisais en autodidacte, à savoir l’écoute des victimes, et de la compléter avec ce qui n’existait pas : l’écoute des pédophiles abstinents, des ex-auteurs repentis. Toute ma vie, j’ai entendu des délinquants sexuels avouer : « Si j’avais pu être écouté comme vous le faites avec moi maintenant, je ne serais jamais passé à l’acte. »

Cela n’existe-t-il pas déjà? En France ou ailleurs?
Ça existe au Canada sous une forme très marginalisée: ce sont des bouddhistes qui sont actifs dans les prisons. Des victimes y sont accompagnées, encadrées par des psychologues. Mais je suis la seule en France, voire au monde, opérationnelle dans cette démarche de rencontre auteur-victime. Je les réunis autour d’un thé et de gâteaux, pour des rencontres conviviales dans un espace libre où les psys n’interviennent pas. En revanche, depuis des années, j’ouvre l’espace pour les observateurs. J’ai compris que c’est par l’observation qu’on apprend. En fonction des places disponibles, j’accepte que la presse, des psys, des étudiants y assistent en tant qu’observateurs.
Cette rencontre entre pédophiles abstinents ou consommateurs de pédopornographie, auteurs et victimes permet aussi de sortir de l’enfermement dans le statut de victime. J’entends souvent dire que, tant qu’il n’y a pas de sanction, les victimes ne peuvent pas s’en sortir. C’est archifaux! On enferme les victimes dans cette thèse. Du coup, lorsque l’auteur reste impuni faute de preuves ou décède, certaines victimes sont encore plus détruites et ne se reconstruisent jamais.

Du côté du gouvernement, quelles sont les réactions?
Cela fait des années que je collectionne les rendez-vous au Sénat, à l’Assemblée, dans les cabinets ministériels, j’en ressors toujours avec des promesses, des louanges, des compliments, des encouragements, mais rien d’autre. Que voulez-vous, je ne suis pas politiquement correcte !

Vous mettez souvent en garde contre les fausses accusations…
Oui, il ne faut pas oublier que des innocents peuvent être détruits par des accusations calomnieuses ou erronées. C’est une arme fatale pour nuire. Parfois aussi, c’est le résultat d’une paranoïa. Compte tenu de la complexité des signalements ou des accusations injustes, il m’arrive souvent d’intervenir pour éclairer la justice ou les enquêteurs dans certains dossiers pour disculper des innocents.

Vous faites tout cela bénévolement?
Complètement ! Heureusement, mon mari m’a toujours soutenue financièrement quand bien même il ignore les dettes que j’ai contractées pour sauver mon association de la noyade ! Cependant, je remercie les donateurs spontanés qui apprennent par les bons médias que le but réel de mon combat est de protéger les enfants et contribuent à cette cause. Aujourd’hui, avec l’ampleur de mon action, je me sens victime de mon succès puisque je travaille tous les jours jusqu’à une heure du matin !
Mes journées sont consacrées au terrain (rendez-vous avec les demandeurs d’aide pédophiles, victimes ou familles). Demain, par exemple, je rencontre à Paris un pédophile qui a un procès et un autre, très jeune, qui n’a jamais touché un enfant, mais qui souffre de cette orientation sexuelle qu’il n’a pas choisie. Le soir, je consacre de 19 heures à 20 h 30 quelques moments à mon mari pour qu’il n’oublie quand même pas qu’il est bien marié [rires]. Ensuite, je m’installe devant mon ordinateur, je mets mon casque et je réponds aux appels téléphoniques ainsi qu’aux messages de détresse par Internet. Par exemple, ce soir et bien que l’on soit dimanche, j’ai déjà répondu à six personnes... dont une jeune adolescente hospitalisée.

Comment les psychiatres vous perçoivent-ils ?
Au début, il y a eu beaucoup de paroles de découragement de psychiatres qui me disaient : « Votre démarche est utopique car aucun pédophile ne va sortir de l’ombre avant le passage à l’acte. » Les thérapies sont nécessaires voire souvent indispensables, malheureusement bien souvent inadaptées ou inutiles. J’ai constaté beaucoup de lacunes à ce sujet. Je répète à l’envi que la pédophilie ne relève pas de la psychiatrie : il s’agit d’une orientation sexuelle envers les enfants, et en aucun cas d’une maladie qui se soigne ! Une vérité dérangeante qui m’a valu quelque hostilité…
Lors d’un congrès sur « les agresseurs sexuels », je me souviens d’un homme qui a voulu poser une question en commençant par dire qu’il n’était concerné ni par les médecins, ni par la loi, ni même victime. Tout le monde a compris qu’il était vraisemblablement pédophile. Le psychiatre qui présidait la séance ainsi que le modérateur ont refusé de lui donner la parole sous prétexte qu’il refusait de décliner son identité! Quand je leur ai demandé pourquoi ils ne l’avaient pas laissé s’exprimer, le psychiatre m’a ré- pondu : « Latifa, ne te fâche pas et n’essaye pas d’expliquer ta démarche; tu es trop en avance sur le système et personne ne com- prendra ton action. »

Mais vous semblez gagner en crédibilité…
Oui, de plus en plus de psychiatres, psychanalystes, sexologues, psychothérapeutes, magistrats, journalistes et universitaires se tournent vers moi parce qu’ils découvrent que cette méthode s’avère très complémentaire. Je viens de raccrocher avec un médecin femme qui veut m’adresser une patiente victime de viol et suicidaire. Elle m’a demandé quelles étaient les conditions pour bénéficier de mon aide. Je lui ai répondu : « Il n’y a pas de condition, c’est gratuit. »

© 2014, Nexus Magazine n°91 (mars-avril 2014), Sylvie Gojard



 

Comment prévenir la pédophilie

9 janvier 2014

Illustration : L'association "L'Ange bleu" aide les pédophiles
à ne pas passer à l'acte. (Olivier Marboeuf)

Comme Romain, qui nous a accordé son témoignage, les pédophiles "abstinents" sont attirés par les enfants mais luttent contre leurs pulsions. Une association les aide à ne pas franchir la ligne rouge.

Ils fantasment en secret sur les enfants, mais ne les agressent pas. Parfois même ils vivent en couple, ont des rapports sexuels avec des adultes. Ce sont les pédophiles dits "abstinents". "La formule a le mérite d'être expressive, observe le professeur Roland Coutanceau, psychiatre (1). Dans le champ social, 'pédophile' signifie 'passage à l'acte'. Or certains ne le sont que fantasmatiquement, et ce fantasme est bien plus répandu qu'on ne l'imagine." Comment font-ils pour ne pas franchir la ligne rouge de l'attouchement ou du viol ? "Leur structure mentale, leurs interdits moraux et leur éducation les en empêchent." Psychologue clinicienne à Paris, Inès Gauthier en reçoit dans son cabinet. "Plus les pulsions sont verbalisées, moins le risque de passage à l'acte est grand", assure-t-elle.

Alors que les pédophiles condamnés ont droit à un suivi spécifique, les pédophiles abstinents ne bénéficient d'aucune structure préventive, contrairement à ce qui se passe en Allemagne depuis huit ans. Outre-Rhin, le programme baptisé Dunkelfeld (2) propose une aide psychiatrique anonyme et gratuite. En France, l'an dernier, le député UMP Etienne Blanc, auteur d'un rapport sur le suivi des auteurs d'infractions à caractère sexuel, s'est prononcé pour la mise en place d'un numéro vert d'écoute. L'idée n'a pas fait son chemin. "L'essentiel des crédits va dans la répression ", déplore-t-il.
?Seule une association, L'Ange bleu, mène une action à contre-courant. Sa présidente, Latifa Bennari, violée de 5 à 14 ans, est, depuis quinze ans, à l'écoute des pédophiles. Ces derniers font face à des victimes dans des groupes de parole qu'elle organise, sans grands moyens financiers. "La pédophilie est une inclination non choisie, qui fait souffrir les personnes concernées. Il fallait créer un lieu de confiance", dit-elle.

Romain (les prénoms ont été modifiés), 35 ans, père de famille, a été condamné à de la prison avec sursis pour téléchargement de vidéos pédopornographiques. "Ce n'est pas un prédateur sexuel, affirme sa psychologue. Il s'est réfugié dans la pédophilie pour faire face au stress. Les images lui servent de stimulus pour se décontracter, mais il a conscience que c'est tout à fait inadapté. C'est une forme d'addiction." Romain raconte ici comment il est tombé dans cet engrenage. Témoignage.

"J'ai découvert la sexualité à 10 ans, avec un camarade de mon village. Lui en avait 15. On revenait de la piscine. Dans la 2CV de ma mère, il m'a dit tout bas : 'En rentrant je vais me masturber.' Plus tard, il m'a montré comment on faisait. Ca m'a mis en émoi. A la même époque, je suis tombé sur des cassettes vidéo et des revues porno que gardait mon père dans un placard. Au cours de l'été, on s'est masturbés avec mon camarade. Au collège avec les copains, on faisait beaucoup de blagues, de jeux à connotation sexuelle. Ca me stimulait.

J'avais beau avancer en âge, les garçons qui m'attiraient avaient toujours entre 8 et 14 ans. Au lycée, je n'ai eu qu'un flirt d'à peine un mois avec une fille. Etudiant, je ne cherchais pas à sortir avec des filles, ni avec des hommes, d'ailleurs. Seuls les petits garçons me faisaient fantasmer. Je m'étais constitué un trésor de guerre, une mallette dans laquelle j'avais accumulé les récits de mes fantasmes et des photos d'enfants nus, tirés de la revue naturiste "Jeune et naturel", en vente libre à l'époque, car les poses n'étaient pas sexuelles.

J'ai rencontré Sonia (les prénoms ont été modifiés), ma future femme, à la fac. C'est elle qui a voulu sortir avec moi. Sur le coup, j'ai refusé, j'avais peur. J'ai cédé au bout de six mois. A 22 ans, pour la première fois de ma vie, j'avais des relations sexuelles. Je ne pensais plus aux enfants nus. Un soir, j'ai retrouvé Sonia en pleurs. Elle était tombée sur la mallette. Elle ne voulait plus entendre parler de moi. Moi, j'avais trouvé un équilibre avec elle et je ne voulais pas que notre relation s'arrête. Elle a accepté de continuer à condition que j'aille voir un psy. J'ai pris le premier venu dans les pages jaunes. Même s'il m'a permis de faire ressortir l'histoire du garçon qui m'avait initié à la sexualité, je n'ai jamais progressé. Lorsque j'ai mis un terme à la thérapie, il m'a prévenu : "Si vous arrêtez, vous savez que ça peut revenir."

Je me suis marié avec Sonia en 2003. Notre fille est née dans la foulée. Lors de son tout premier bain, je me disais : "Comment vais-je réagir ?" Tout s'est bien passé. Mais j'avais besoin de voir des images d'enfants nus. Internet a remplacé la mallette. Avec la plateforme de téléchargement eMule, je trouvais tous les films pédopornographiques que je voulais, je savais quels mots-clés taper. Lorsque j'ai appris que j'allais être père d'un garçon, ça a recommencé à me travailler sec. A sa naissance, j'ai plongé dans une période d'addiction. Je me suis mis à télécharger comme un malade. J'attendais que ma femme et les enfants soient couchés. Seul en bas, dans mon bureau, je regardais des vidéos. Une fois que j'avais éjaculé, je me sentais coupable, honteux. Je me disais :"T'es qu'un salaud." J'effaçais tout. Jusqu'à ce que l'envie me reprenne.

Le 21 mai 2012, à 6h45 du matin, on a sonné à la porte. "Bonjour, c'est la police." Un policier a pris ma femme à part : "On est là pour des faits de téléchargement de fichiers pédopornographiques." Là, la vie s'écroule. La garde à vue a duré trente -six heures, j'ai reconnu les faits. On m'a interdit d'entrer en contact avec des mineurs dans le cadre de mon travail, mais j'avais le droit de voir mes enfants.

J'ai repris le chemin du bureau, difficilement. J'ai prévenu mes associés. Ils m'ont demandé de quitter la boîte. J'ai pris une grosse claque. Le procès a eu lieu deux mois plus tard. Le juge m'a reconnu coupable d'importation, de détention et de diffusion d'images pédopornographiques car, avec le logiciel eMule, on partage le contenu de son disque dur avec d'autres internautes. J'ai écopé de dix- huit mois de prison avec sursis, avec obligation de soins. J'ai démissionné, récupéré mes parts et je suis parti. Quand je me suis retrouvé sans rien faire à la maison, avec ma femme, ça a été très dur.

Un chef d'entreprise a fini par me recruter. "Seul Dieu est capable de te juger", m'a-t-il dit. A la maison, ça allait de mieux en mieux. Il y a quand même eu un clash le jour où Sonia a découvert que je regardais des films porno, adultes et hétérosexuels cette fois. Après un an sans rapports, on a recommencé à se faire des câlins. Reprendre une vie intime n'a pas été simple. Cet été, Sonia m'a même lâché : "Je ne suis plus sûre d'être amoureuse."

On peut vivre avec la pédophilie sans passer à l'acte. Je m'y suis laissé prendre en écrivant mes fantasmes. Ensuite, il y a eu les photos d'enfants nus, puis je suis tombé dans l'engrenage de la pédopornographie. L'étape d'après, ç'aurait pu être le passage à l'acte. Heureusement, une barrière m'en a toujours empêché. Mon exutoire pour ne pas toucher d'enfants, c'était de leur voler des objets, un slip de bain à la plage par exemple. Jamais il ne m'est venu à l'esprit de toucher mon fils. Je l'habille tous les matins, je lui donne le bain, il est nu mais ça ne m'attire pas du tout.

Selon ma nouvelle psy, je n'ai pas le profil d'un homosexuel. J'ai eu un blocage dans mon développement sexuel et je suis resté fixé sur les petits garçons. Je suis en phase de sevrage. Dès que ça va mal, c'est la première chose qui me vient en tête. Grâce à l'association L'Ange bleu, j'ai rencontré d'autres pédophiles abstinents. J'ai eu l'impression d'être moins seul, car j'ai besoin de verbaliser, surtout pas d'enfouir ce qui s'est passé. Je me suis racheté un ordi. Je ne télécharge plus aucune image d'enfant. Mon PC reste clean."

(1) Auteur de "Blessures de l’intimité" (Editions Odile Jacob, 2010).
(2) Voir "le Monde" du 1er juillet 2013.

© 2014, Le Nouvel Observateur, Bérénice Rocfort-Giovanni - 9 janvier 2014



 

Tous à vos postes ce 1er octobre sur France 5 !

13 septembre 2013

Latifa Bennari sera invitée sur le plateau de l'émission "Le magazine de la santé / Enquête de santé" de France 5 le 1er octobre 2013 à 20h30

Elle s'exprimera dans le cadre de cette émission consacrée au thème de la pédophilie parmi les invité sur les observations de terrain faites dans le cadre de son action et les progrès restant à réaliser en France pour combattre et surtout prévenir efficacement cette atteinte particulière du genre humain.

Tous à vos postes !



 

Pédophiles : qui sont-ils ?

13 mars 2013

Pédophiles : qui sont-ils ?

Qui sont ces hommes (et parfois ces femmes), d’apparence tranquille, qui du jour au lendemain deviennent des monstres aux yeux de la société ? Pédophiles abstinents ou délinquants sexuels ? Explications.

Vendredi 8 mars. Un directeur d’école est mis en examen à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine et placé en détention provisoire pour des agressions sexuelles commises sur trois de ses élèves âgés de 8 à 9 ans. Âgé de 29 ans, il travaillait depuis trois ans à l’école publique de Meillac où deux de ses victimes sont scolarisées. La troisième vient d’un autre établissement où l’instituteur enseignait antérieurement. « Au cours de sa garde à vue, il a été entendu sur un autre fait dénoncé en 2010 par un jeune élève de CP pour des agressions présumées datant de 2007-2008 «, a indiqué le Procureur de la République de Saint-Malo. L’enquête n’avait alors pas permis d’aboutir à la mise en cause de l’enseignant.

Un autre cas à Reims

Deux jours plus tôt, c’est le directeur d’une école maternelle à Reims (Marne) qui a été mis en examen pour des « agressions sexuelles » commises sur des jeunes élèves. Les victimes, au nombre de sept, seraient âgées de 3 à 4 ans. L’auteur présumé des faits a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs, avant d’être remis en liberté. Suite à ces deux cas, la rédaction de PsychoEnfants s’est interrogée sur les raisons qui poussent ces hommes à de tels actes.

Pour répondre à nos questions, Latifa Bennari, fondatrice et présidente de L’Ange Bleu, une association de prévention et d’information concernant la pédophilie.

PsychoEnfants : Tout d’abord, qu’est ce que la pédophilie ?


Latifa Bennari : Le terme " pédophilie " désigne l’attirance sexuelle ou amoureuse récurrente inclinée vers les enfants prépubères (avant 13 ans généralement) d’une façon figée, fixée. Le terme " pédophile " désigne une personne attirées sexuellement par les enfants prépubères sans passage à l’acte forcément. La pédophilie n’est pas synonyme de viols comme on a tendance à le croire. Beaucoup de pédophiles (la majorité) qui sollicitent l’association l’Ange Bleu sont abstinents. Si l’orientation sexuelle pédophilique n’est pas un choix, le passage à l’acte semble être un choix pour cette catégorie de pédophiles.

P.E : Les pédophiles sont-ils uniquement des hommes ?

L.B : A ma connaissance, la pédophilie au sens étymologique du terme, touche exclusivement les personnes masculines (homme et adolescents). L’expérience de plus de 30 ans de terrain avant la création de l’association de l’Ange Bleu auprès des délinquants sexuels et de 14 ans supplémentaires depuis la création m’a permis d’avoir des bases de données exhaustives sur cette question très erronée. Car, il faut noter que tous les pédophiles ne sont pas des délinquants sexuels et que tous les délinquants sexuels ne sont pas pédophiles au sens propre du terme. Il existe statistiquement une catégorie de femmes délinquantes sexuelles à l’égard des enfants ou complices d’abus sexuels ou de viols dont le nombre est bien inférieur aux hommes délinquants. Cependant, cette catégorie s’inscrit dans le même registre que les hommes hétérosexuels ou homosexuels sans tendance pédophilique.

P.E : Comment se développe la pédophilie ?

L.B : La pédophilie se développe généralement et majoritairement à l’adolescence dès l4 et 15 ans. L’initiation sexuelle précoce chez les garçons quelques que soient l’auteur (adolescent, adulte, femme, homme) est un des facteurs le plus répandu dans le développement des attirances pédophiliques. Cependant, d’autres facteurs peuvent être à l’origine de la genèse pédophilique à savoir la carence affective, la pornographie à un âge précoce.

P.E : Existe-t-il un profil « type » de pédophile ?

L.B : Il n’existe pas de profil type de pédophile et pas plus de critères spécifiques à cette orientation sexuelle déviante. La pédophilie touche toutes les souches, professionnelles, religieuses et culturelles.

P.E : Qu’est-ce qui pousse un individu à faire de tels actes ?

L.B : Le manque de contrôle lors d’une excitation est un trouble occasionnel ou permanent qui touche toutes les catégories d’orientation sexuelle ; Les pédophiles ne sont pas les seuls à ressentir des pulsions sexuelles incontrôlables. L’excès de testostérone est un autre facteur de manque de contrôle et lorsqu’il touche des pédophiles, les enfants deviennent malheureusement la cible de dérapage ou d’agression sexuelle.

P.E : S’agit-il d’un trouble psychologique ou d’une vraie pathologie mentale ?

L.B : Ni l’un ni l’autre. Il s’agit d’une attraction sexuelle inclinée vers les enfants prépubères. Comme je l’ai expliqué, la pédophilie est une orientation sexuelle qui se gère et qui évolue mais qui ne se soigne pas. En revanche, les attirances pédophiliques peuvent générer des pathologies psychiques comme : la phobie sociale, les tocs, la dépression, la paranoïa, la schizophrénie, la maladie psychotique etc.

P.E : Les pédophiles ont-ils eux-mêmes été victimes ?

L.B : C’est l’un des nombreux facteurs générateurs. Mais le dénominateur commun de la majorité réside dans le plaisir sexuel précoce conscient ou inconscient chez les garçons. Heureusement pour les enfants que cette thèse ne concerne pas toutes les victimes d’abus sexuels ou de viols notamment chez les garçons dont les risques sont plus probants.

P.E : Qu’est-ce qui détermine le passage à l’acte ?

L.B : Toutes relations sexuelles avec des mineurs moins de 15 ans imposées ou consenties. Cependant, j’ai connaissance de plus en plus de cas de cas de relation sexuelle entre adolescents et adolescentes voire enfants prépubères consentants. La consommation de la pédopornographie est de plus en plus banalisée et constitue un grand risque pour le développement psychosexuel des mineurs. Le comportement séducteur et vestimentaire tendancieux chez les mineurs constitue un réel risque de passage à l’acte. Depuis quelques années les enfants sont exposés à une sexualité excessive, accessible et inadaptée. L’impact de cette sexualité sans repères ou sous couvert d’une éducation sexuelle a souvent des répercussions négatives dans l’avenir des enfants dits " précoces ".

Plus d'informations sur le site de l'association: http://www.ange-bleu.com/

© 2013, Psycho Enfants - 18 mars 2013



 

Comment rompre avec la délinquance ?

Slate, le 14 février 2013



La désistance est la démarche qui consiste à abandonner un parcours délinquant ou criminel. En étudiant les itinéraires de délinquants «repentis», des chercheurs ont décelé plusieurs éléments déclencheurs favorisant la désistance. De quoi alimenter le débat actuel sur la lutte contre la récidive.

« La France manque d’approches scientifiques dans le domaine de la délinquance. » Pour Martine Herzog-Evans, professeur de droit à l’université de Reims, «cela autorise nos politiques de tous bords à croire en la toute-puissance du droit pour lutter contre le crime et à définir celui-ci sur la seule base des idéologies ou idées du moment» [1].

Cette approche scientifique, qui manque à la France, consiste à analyser et comprendre non seulement l’entrée, mais également les sorties de la délinquance. Ces sorties, appelées désistance sont une autre forme de lutte contre la délinquance, fondamentale.

Sortir de la bande

Yazid Kherfi est un ancien délinquant récidiviste qui a fait plusieurs années de prison (cinq en tout), à la suite de nombreux cambriolages. Ce père de famille d'une cinquantaine d'années milite aujourd'hui à Mantes-la-Jolie auprès de jeunes en difficulté pour la prévention de la délinquance. Dans son livre «Repris de justesse» Yazid Kherfi raconte sa «reconversion».

Après 15 années de délinquance et cinq incarcérations, Yazid, de nationalité algérienne, est sous la menace d’une expulsion à sa dernière sortie de prison. Il est surpris de voir se constituer un comité de soutien autour de lui, comptant un certain nombre de personnalités, dont le maire de Mantes la Jolie. Il explique dans une interview téléphonique :

«Les gens disaient que je n’étais pas un irrécupérable, que j’avais du potentiel. Cela m’a beaucoup touché. C’était la première fois qu’on disait de moi que j’étais quelqu’un de bien. Pour faire plaisir à ces gens-là, j’ai décidé de devenir honnête.»

Aujourd’hui, Yazid Kherfi anime des débats entre jeunes et policiers (dont il déplore l’absence trop fréquente) et donne également des cours à l’université Paris X sur les politiques de prévention et de sécurité. Dans ses bagages, il a notamment un DESS en Ingénierie de la sécurité obtenu à l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure!

Comment devient-on délinquant ?

Quelles sont les raisons qui peuvent amener un jeune à rentrer dans un groupe délinquant? Pour Yazid Kherfi, «la bande joue d’abord un rôle de substitution à la famille». L’entrée dans la bande fait souvent suite à un sentiment de malaise et d’insécurité dans son propre milieu familial.

«Quand tu te sens rejeté, pas reconnu dans ta famille, quand il n’y a pas de dialogue, tu as tendance à préférer la bande à ta famille. La bande, c’est comme un médicament, c’est l’endroit où tu es reconnu, aimé. Elle te protège, elle t’empêche aussi de te mettre à picoler ou de te suicider.»

L’entrée dans la délinquance est souvent le résultat d’échecs multiples (scolaires, affectifs, familiaux,..). Des problèmes de santé mentale, la précarité financière, l’absence de logement peuvent s’y ajouter.

Nouvelles cellules

Comment sortir de la bande dans ce contexte? John Laub et Robert Sampson, deux sociologues américains, ont pu déterminer des éléments déclencheurs (des moments charnières) susceptibles d’amener un ancien délinquant à changer de vie. Dans une étude publiée en 2001, ils évoquent principalement trois facteurs: tout d’abord, l’entrée en vie de couple, la fondation de sa propre famille.

Pour Jacques Lecomte, psychologue et président de l’association française de psychologie positive, l’incitation «tu choisis: c’est ou moi ou tes copains», qu’une femme peut lancer à son compagnon est souvent décisive dans ce processus.

Le deuxième élément est le travail, et plus particulièrement les relations positives établies dans ce cadre-là. «C’est notamment une relation constructive avec un supérieur sur un modèle paternaliste qui peut amener une personne à changer», affirme Jacques Lecomte. Avoir un travail régulier ne serait donc pas en soi un facteur suffisant. Ce qui peut amener quelqu'un à changer de trajectoire, c'est l'épanouissement personnel et la construction identitaire à travers ce support.

Volontarisme

Puis finalement, il y a ceux qui vont prendre une décision radicale: «changer de vie», revenir vers ses propres valeurs positives, ce que le sociologue Walter Gove nomme «glissement d’un égocentrisme vers un intérêt pour les autres».

Parfois, il y a même un virage à 180°: passer de la délinquance à un engagement social fort auprès d'autres personnes en difficulté. La littérature regorge d’exemples de ce style. Comme celui de Tim Guenard. Son autobiographie, «Plus fort que la haine», raconte sa vie marquée par une enfance difficile: une mère qui l'abandonne, un père qui le maltraite. Vient ensuite un temps d'errance et de délinquance à l'adolescence (il commet des vols, dort dans un garage à vélos). Puis une juge le prend en charge et l'encourage à choisir une autre voie. Il entame un CAP de sculpteur qu'il réussit. Puis, il s'engage comme bénévole auprès de personnes handicapées mentales. Il se convertit au catholicisme. Il est aujourd'hui apiculteur et accueille des jeunes en difficultés dans sa maison dans le Sud-Ouest de la France.

D'autres exemples encore (Patrick Henderickx ou Abdel Sellou, véritable nom du personnage de Driss, incarné par Omar Sy dans Intouchables) montrent des vies marquées par une enfance difficile, un temps d'errance et de délinquance à l'adolescence avant de rebondir pour s'engager dans une toute autre voie: le militantisme social, les études, la musique, l'écriture....

Des profils criminels différents

Pour Fergus McNeill, professeur de criminologie à l’université de Glasgow, les trois critères à prendre en compte pour enrayer la délinquance sont: la motivation, la capacité et l’opportunité. «Augmenter la motivation implique un rôle de conseil, augmenter la capacité ou capital humain implique un rôle éducatif, augmenter les opportunités ou capital social implique un rôle de défenseur et de mise en réseau d’alliés autour de la personne.»

Si cela donne des pistes de travail aux agents de probation pour accompagner les «petits délinquants», ces orientations suffisent-elles pour lutter contre la grande criminalité? En effet, les crimes pulsionnels par exemple (comme les actes de violence, les violences conjugales ou sexuelles) semblent davantage liés à des facteurs internes (personnalité) qu’aux problèmes d’exclusion sociale. Les grands criminels sont-ils pour autant «irrécupérables»?

Crimes sexuels

Latifa Bennari, présidente de l’association Ange Bleu qui regroupe des victimes d’abus sexuels, se bat contre cette conception. Bien qu’étant elle-même une ancienne victime, elle parcourt aujourd’hui la France entière pour soutenir des pédophiles condamnés ou «abstinents» qui veulent s’en sortir. Son objectif, explique-t-elle à Slate.fr: éviter le passage à l’acte des pédophiles «abstinents», conscients de leur attirance pour les enfants sans pour autant passer à l’acte.

Latifa Bennari dénonce l’absence de mesures de prévention pour cette catégorie de personnes (qui pourtant, selon elle, représente la grande majorité des personnes pédophiles). Au sein de son association, elle organise des groupes de parole où pédophiles et victimes se rencontrent. Un reportage réalisé par LCP sur son action montre toute la difficulté d'imposer le débat avec ces personnes encore souvent jugées «irrécupérables». Ces rencontres servent pourtant parfois d’électrochoc aux personnes pédophiles. Entendre le témoignage des victimes leur permet de prendre conscience de la gravité des actes commis. Provoquer le débat entre victimes et agresseurs, dédiaboliser les pédophiles, c'est par ces moyens que Latifa Bennari entend lutter contre la récidive.

Repenser la politique pénale en France

Après dix années de politiques pénales centrées sur la répression en France (augmentation des incarcérations, de la durée moyenne de détention), des voix s’élèvent pour réclamer le recours à des peines alternatives: «Il faut repenser la politique pénale en France en s’appuyant sur ce qui marche ailleurs» selon Alain Blanc, magistrat et président de l’association française de criminologie.

Blanc, qui dénonce le recours systématique à la prison, est cosignataire d’un manifeste intitulé «Pour une peine juste et efficace», qui s’appuie notamment sur des expériences menées dans des pays anglo-saxons. Il précise :

«Il ne s’agit pas d’importer les solutions proposées par d’autres pays issues d’un contexte culturel tout à fait différent, mais de s’en inspirer.»

Les signataires du manifeste (chercheurs, magistrats, avocats et conseillers d’insertion) proposent de limiter le recours à la prison aux cas les plus graves et de développer des peines de probation en dehors des murs de la prison pour certains délits. Objectifs: réintégrer socialement le délinquant et prévenir la récidive à l’aide d’un suivi renforcé. «Il faut identifier les causes de la délinquance au moment du jugement, ne pas se contenter de les mettre en prison», selon Alain Blanc.

Réinsertion

Mais ces nouvelles peines de probation ne risquent-elles pas d'être moins dissuasives que la prison? On ne parle plus de sanction, mais uniquement d'aide à la réinsertion. Est-ce que cela suffit?

Les expériences menées en Grande Bretagne, au Canada, aux Pays Bas et en Suède auprès de personnes condamnées semblent le démontrer en tout cas. Les mesures de suivi expérimentées dans ces pays ont permis de diminuer la récidive de façon significative. Ainsi, des programmes cognitivo-comportementaux au Canada ont par exemple permis de réduire les taux de récidive de 30% à 60%.

Ces programmes qui s’intéressent aux processus de pensée et comportements délinquants se présentent sous forme de groupes de paroles et entretiens individuels. Leur but: apprendre à gérer ses émotions, à résoudre ses problèmes, à communiquer. Ils peuvent se faire en milieu fermé ou en milieu ouvert, mais semblent plus efficaces en dehors des murs de la prison.

Lutter plus efficacement contre la récidive passe donc également par un renforcement du suivi du condamné en fonction de sa situation et de sa motivation à rompre avec la délinquance. Comprendre la délinquance ne veut pas dire la minimiser, ni l’excuser. Cette approche semble au contraire nécessaire pour mieux la combattre. Pour Fergus McNeill, la démarche de rupture avec la délinquance peut être considérée en soi comme une forme de réparation de la faute commise.

Marc Oeynhausen

[1] Martine Herzog-Evans, Fergus McNeill et al.: «Dossier: Désistance, la face criminologique de la réinsertion», Actualité juridique pénale, n°9 (2010).

© 2013, Slate, Marc Oeynhausen - 14 février 2013
Source

 

"Innocence bafouée", documentaire sur France 3 du 27 mars 2012

27 mars 2012

Le mardi 27 mars sur France 3 a été diffusé le reportage "Innocence bafouée" que vous pourrez revoir ici en streaming à cette adresse

Synopsis


Les médias évoquent ouvertement les affaires de pédophilie mais on ne s'interroge que rarement sur le devenir des victimes. La documentariste Réjane Varrod rencontre Latifa, Gladys et Catherine. Toutes racontent le long et difficile chemin à parcourir pour une existence harmonieuse. Comment se construisent-elles en tant qu'adultes ? Autour d'elles, dans la région, personne ne veut plus parler de l'affaire. L'écrivain Jean-Yves Cendrey témoigne. Il raconte de quelle manière il a mis fin à la loi du silence face aux agissements de l'instituteur de l'école.

(Lire également la critique de Télérama)

© 2012, France 3 Productions, Réjane Varrod



 

Sur LCP ce dimanche : "Pédophilie : de la pulsion à l’interdit"

15 septembre 2011

Pédophilie : de la pulsion à l’interdit
sur LCP, dimanche 18 septembre à 15 heures


Ce documentaire a commencé par ma rencontre avec un homme pédophile, désireux de témoigner à visage découvert. C’était en avril 2009. Badr Eddine voulait me raconter comment sont nées ses attirances sexuelles pour les fillettes et surtout, comment il les combat. Il est ce qu’on appellerait un pédophile abstinent. Il n’a jamais touché un enfant. Il a lui-même été violé étant enfant. Il pense que la société devrait aider les êtres humains attirés par les mineurs à ne jamais passer à l’acte, dans l’intérêt des enfants.

Depuis, j’ai rencontré une dizaine de pédophiles, des médecins, des psychiatres, j’ai assisté aux séances de psychothérapie collective de la psychologue Joanna Smith ou individuelle du docteur Christiane de Beaurepaire. J’ai suivi le travail de Latifa Bennari, présidente de l’association l’Ange bleu, une ex-victime qui consacre sa vie à l’écoute des victimes et des pédophiles et à la prévention des passages à l’acte.

Et j’ai compris que le débat public sur la pédophilie est très mal posé.

Saviez-vous que de tous les détenus, les pédophiles sont ceux qui récidivent le moins ? Les politiciens qui lient récidive et pédophilie, préfèrent agiter la peur… que d’essayer de résoudre les problèmes.

Car pendant qu’on empile les lois contre les récidivistes, des milliers d’enfants sont victimes de premiers passages à l‘acte. Or ces premières agressions, commises par des proches, laissent indifférents… Rien n’est fait pour les prévenir. Rien n’est fait pour que les pédophiles abstinents ne deviennent pas des délinquants sexuels. Rien n’est fait pour protéger les enfants.

- Faut-il vraiment attendre qu’il ait fait une victime pour prendre en charge le pédophile alors que l’Allemagne les prend en charge dès la première pulsion ?
- Pourquoi ces hommes, qui sont presque tous d’anciennes victimes de maltraitance familiale ou de violence sexuelle, deviennent-ils à leur tour des agresseurs ?
- Comment les psychothérapies parviennent-elles à briser l’engrenage et sauver des enfants ?
- Pourquoi la France tarde-t-elle à mettre en place des médiations ex-victime / ex-agresseur, qui ont pourtant fait leurs preuves au Canada ?


Pédophilie : de la pulsion à l’interdit
Un documentaire d’une heure, réalisé par Xavier Deleu
Images : Clément Dudouet et Xavier Deleu
Son : Stéphane Mariot
Montage : Pierre Poyard
Musique originale : Rémy Souvay
Une production de l’agence Découpages – Ségolène Fossard / LCP – Christophe Mouton

Rediffusions :
vendredi 30 septembre à 21 h 00
samedi 1er octobre à 01 h 00
mardi 4 octobre à 19 h 30

[Texte de présentation : Xavier Deleu]



******

Pour tout contact à propos de ce documentaire, vous pouvez joindre :
- Madame Bennari en lui écrivant : latifa.bennari[at]gmail.com

 

Débat sur Beur FM : le tourisme sexuel au Maghreb

Vendredi 17 juin 2011

Ce jeudi sur Beur-FM, Latifa Bennari est intervenue dans ce débat organisé par la radio. Aux côtés de Madame Alébert, Présidente de l'ACPE (association contre la prostitution des enfants) et de Maître Jean Chevet, avocat en France de l'association "Touche pas à mon enfant", le sujet de l'émission Forum débat fait suite aux récentes déclarations de Luc Ferry sur Canal+.




 

Affaire de Niévroz : de la responsabilité du gouvernement

15 juin 2011

Devant l'évolution de l'affaire de l'enlèvement récent de Niévroz, dans l'Ain, et notamment les réactions qu'elle n'a pas manqué de suciter, Latifa Bennari publie le texte suivant, analysant très largement les causes profondes, qu'elles soient économiques, politiques ou techniques, dont on ne perçoit que rarement la portée. Elle y formule ses propositions, condamne l'innaction du gouvernement et ses choix oblitérant la compréhension du phénomène et les progrès de la lutte contre la maltraitance sexuelle des enfants, traite du rôle des médias, tout en remettant en cause bien des croyances sur ces questions.

Télécharger le document...


 

Affaire Luc Ferry : pourquoi nous ne porterons pas plainte

07 juin 2011

Ce mardi 31 mai nous publions un communiqué (1) dénonçant les déclarations de Luc Ferry dans un contexte innaproprié puisqu'empruntant la tribune d'un plateau de télévision de grande écoute pour colporter ce qu'il faut bien nommer au stade où nous en sommes des "bruits de couloir".

Nous réitérons aujourd'hui la condamnation de ce procédé qui à notre sens n'a pas grand rapport avec l'exercice de la citoyenneté d'un ancien ministre de l'Education Nationale. Même si déclarés inconsciemment, ces propos en appelent d'une façon ou d'une autre au jugement populaire. Rappelons que de tels jugements avaient eu lieu dans l'Ancien Régime, aussi lui demandons à l'avenir d'éviter ce genre de posture, susceptible de les réanimer.

La prestation de Mr Ferry n'a en effet pas manqué d'occasionner une semaine durante un véritable déferlement médiatique, que nous jugeons propice à s'opposer à la manifestation de la vérité dans ce type d'affaires. Sur un terrain miné par les affaires DSK et Tron, le nombre d'articles de presse, de commentaires, de discussions courantes en faisant mention témoigne d'une agitation teinté d'exaspération. Nous savons le poids de la pression publique sur l'issue de procès similaires en cours pour ne pas nous en inquiéter. Un tel emballement est toujours susceptible de brouiller les pistes dans l'esprit des gens. Cela vaut tant sur le sujet de la pédophilie et des abus sexuels à proprement parler qu'en terme politique pour les déclarations qui nous occupent.
Un phénomène qui - nous le soulignons - tend de plus à négliger des débats d'importance tels que la progression du chômage consécutif à la crise, le réchauffement climatique, et bien d'autres témoignant des mutations accélérées de notre société, desquels la population attend des réponses concrètes. En pareille circonstance, une telle vindicte pourrait bien s'avérer saper dangereusement la confiance de tous en nos institutions.

Dans l'état actuel, les contours de cette affaire demeurent flous. Nous ne disposons en effet d'aucun élément concret pour affirmer avec certitude si les faits évoqués par Mr Ferry ont été commis ou non. Comme nous ne connaissons ni le nom du coupable, ni le visage des victimes potentielles. C'est précisément en raison de la gravité des accusations et de l'incertitude qui plane autour d'elles que nous ne réagirons nullement pour soutenir un camp et condamner l'autre, en nous portant dans l'état actuel partie civile. Notre expérience démontre en effet que toute accusation prise à l'emporte-pièce conduit souvent au drame, et tenons donc à éviter ce risque inutile.

N'aspirant qu'au rétablissement de la vérité dans le cadre d'une justice impartiale, digne et républicaine, nous ne porterons donc pas plainte en tant qu'association de prévention contre la pédophilie dans le cadre de cette affaire, mais réitérons notre soutien envers les autorités judiciaires dans le travail d'investigation qui s'est amorcé au courant de la semaine, et souhaitons sincèrement que leur travail ne soit aucunement entâché de pressions externes, notamment par voies médiatiques. Quelle qu'elle soit, cette vérité recense sur l'heure déjà des victimes, aussi celle-ci se doit d'être rétablie avec raison et discrétion.

Nous soulignons également que l'opportunité médiatique ne pouvait tomber mieux pour intéresser des personnes aux raisonnements manichéiques. Nos principes nous conduisent à condamner ces postures.
En demandant l'ouverture d'une information judiciaire, nous ne tenions nullement à brandir la flamme de telles réductions. Notre démarche vise au contraire à rétablir la justice là où le doute s'est immiscé dans les consciences. Le combat des justes ne se trouve pas toujours là où le pense.

Notre position initiale demeure intacte en ce qui concerne le comportement des personnes qui auraient été "mises au courant de faits criminels" : le contenu de telles déclarations se devaient en premier lieu d'être transmises aux autorités afin de faire toute la lumière sur la réalité des faits. Non pas plusieurs années après, ni sur un plateau de télévision, mais au moment même de leur prise de connaissance. Seules les autorités judiciaires sont en effet habilitées à trancher le vrai du faux dans ce type d'affaire et c'est précisément en leur professionnalisme que nous devrions attribuer notre pleine et entière confiance.

Comprennons enfin que toute dénonciation prise sans recul contribue à contrecarrer d'importantes avancées en matière de protection de l'enfance. La présomption d'innocence ne s'oppose pas à la protection des victimes, elle l'accompagne. Ce fondement du droit est constitutif de notre république, de cet état de droit dont nous jouissons tous. Aussi faut-il en toutes circonstances protéger cet acquis et pour ce, raison garder.

Pour approfondir le sujet et conclure ce présent communiqué, nous renvoyons toute personne intéressée à la lecture du texte (2) rédigé ce vendredi 03 juin sur son blog par Serge Portelli, magistrat et vice-président du Tribunal de Paris, où ces questions sont fort bien expliquées.

Association L'Ange Bleu
Latifa BENNARI, présidente : 06 71 61 60 51
Maître Bouzrou, avocat : 06 72 47 28 48


(1) Lire notre précédent communiqué
(2) http://chroniquedelhumaniteordinaire.blogs.nouvelobs.com/


 

Déclarations de Luc Ferry : L'Ange Bleu demande l'ouverture d'une enquête

31 mai 2011

Nous faisons par la présente suite aux déclarations de Luc Ferry lors de son invitation sur le plateau du Grand Journal de Canal+, mentionnant l'implication d'un ancien ministre dans une affaire d'abus sexuels sur mineurs qui auraient été commis à Marrackech au Maroc. Selon les dernières informations rapportées par la presse, ce ministre pourrait être Mr Jack Lang qui fit par le passé l'objet de rumeurs en ce sens, comme le note le site Arrêt sur Images(1).

Monsieur Ferry déclare que d'autres personnalités auraient été mises au courant de ces agissements, citant en particulier un premier ministre (2).

En la matière, l'association rappelle la loi et en particulier le fait que toute personne ayant eu connaissance d'un crime commis sur le territoire national ou à l'étranger par un ressortissant de nationalité française a obligation d'en référer aux autorités judiciaires françaises. Ne pas effectuer cette démarche est considéré comme une entrave à la saisine de la justice. L'article 434-1 du Code Pénal stipule à cet effet :

"Le fait, pour quiconque ayant connaissance d'un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende" (3)

Devant le droit pénal, une personnalité publique est soumise aux mêmes règles que n'importe quel citoyen, en particulier lorsqu'il s'agit de crimes.

Aussi, Mr Ferry, autant que les personnes citées comme ayant eu connaissance de ces faits sont donc, dans le principe de cette loi, tenues de révéler aux autorités judiciaires l'identité de l'auteur et la nature des actes commis sous peine de poursuites. Et contrairement à sa déclaration nul ne peut être poursuivi pour avoir déposé un signalement de cette nature comme il semble le craindre (4), qui plus est si ces faits sont avérés.

Le pouvoir des médias ne peut en aucun cas se substituer à celui des autorités régaliennes, en cas de crime avéré c'est l'autorité judiciaire qui doit être convoquée en priorité. Ce n'est donc pas sur les plateaux télé que la citoyenneté de Mr Ferry doit s'exprimer, mais en saisissant un Procureur de la République dûment assermenté pour traiter cette affaire.


Aussi, nous demandons l'ouverture d'une enquête judiciaire afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui pourrait recenser - ne l'oublions pas - plusieurs victimes dans ce qu'on peut potentiellement nommer un réseau de prostitution infantile. Il en va de l'intégrité des victimes potentielles, de la prévention contre toute récidive que pourrait commettre potentiellement la ou les personne(s) mise(s) en cause et, enfin, de l'intégrité de la nation toute entière.

Association L'Ange Bleu

(1) http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11309
(2) cit. de Luc Ferry : "L'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat"
(3) http://www.legifrance.gouv.fr
(4) cit. de Luc Ferry : "si je sors le nom maintenant, c'est moi qui serai mis en examen et à coup sûr condamné, même si je sais que l'histoire est vraie"

 

25 mai : journée internationale des Enfants Disparus

Samedi 21 mai 2011

Un enfant disparaît :
116 000 un numéro pour les familles


A l’occasion du 25 mai 2011, 9e Journée internationale des enfants disparus, nous vous invitons à retenir ce numéro de téléphone gratuit le 116 000, permettant d’avoir accès dans un premier temps à des écoutants professionnels, puis à un référent unique qui va accompagner les familles jusqu’au retour de l’enfant, en partenariat avec les autorités et le relais des associations de proximité.

Pour les 47 312 fugues de mineurs,
Pour les 359 mineurs susceptibles d’être victimes d’un crime ou d’un délit
Pour les 143 mineurs recherchés suite à une disparition particulièrement inquiétante
en raison de leur état de santé,
Tous inscrits au Fichier des personnes recherchées du Ministère de l’Intérieur,
Pour les 353 familles suivies par le Bureau de l’entraide civile et commerciale
du ministère de la Justice suite à un enlèvement parental,
Pour les 328 familles suivies par les services du ministère des Affaires Etrangères
et Européennes après des séparations parentales mettant les enfants au cœur de ces conflits.

Pour ces milliers de familles désemparées,
un numéro unique européen le 116 0.0.0.

En France, ce dispositif a reçu 7 527 appels en 2010, dont 26 % avec un contenu réel.

859 nouveaux dossiers ont été ouverts : dont 257 enlèvements parentaux, 194 fugues, 27 disparitions inquiétantes et 163 conseils de prévention.

Premier numéro européen de téléphonie sociale, il est né sous l’impulsion de « Missing Children Europe », la Fédération européenne pour les enfants disparus et sexuellement exploités. Missing Children Europe compte aujourd’hui 24 membres, ONG de 16 pays de l’UE et de Suisse, dont en France, les associations La Mouette, l’Aide aux Parents d’Enfants Victimes et la Fondation pour l’Enfance qui en est administrateur. Cette année, Missing Children Europe fête ses 10 années d’existence.

En ce 25 mai, journée internationale pour les enfants disparus, la presse et tous les médias sont invités à communiquer largement ce numéro de téléphone gratuit pour les familles dont un enfant a disparu. Pour ce faire, l’APEV a réalisé un clip vidéo de 30 secondes.

Et, comme chaque année, à l’occasion de cette journée du souvenir, l’APEV diffuse une nouvelle affiche d’avis de recherche pour 10 personnes disparues.

Nous comptons sur le soutien de l’ensemble des médias pour nous aider à diffuser largement ce message d’espoir.

Pour visionner le clip et voir la nouvelle affiche de recherche :
www.apev.org
www.116000enfantsdisparus.fr

 

Café-débat d'Annecom : la bande-annonce

Dimanche 15 mai 2011

Ci-dessous, la bande annonce du café-débat d'Annecom organisé ce jeudi 12 mai au "Gai Moulin" (Paris IV), avec Latifa Bennari présidente et fondatrice de L'Ange Bleu et Catherine Marie auteure du livre "Le réveil d'un volcan".

Présenté par Anne Marie Engler
Tournage & montage : Aude Hassenforder.




Bande Annonce Café Latifa Bennari ' par annecom


 

Latifa Bennari répondra ce soir à vos questions sur Beur FM

26 avril 2011

Mme Bennari sera l'invité de Vanessa Menadi à Beur Fm ce mardi soir à 22h, dans l'émission "confidences".

Elle parlera de son parcours, de l'histoire de "l'Ange Bleu", et de ses nombreuses rencontres avec des personnes en détresse profonde. Elle y présentera sa méthode révolutionnaire et singulière, celle d'apporter une écoute et un accompagnement à toute personne concernée par le sujet de la maltraitance sexuelle des enfants.


Vous pourrez y témoigner en appelant le 01 48 060 060 de 22h à 1h du matin en direct.

Le site de la radio.



 

Affaire de Toulouse - Intervention de Latifa Bennari sur France 2

18 avril 2011

Dans le cadre de l'affaire du récidiviste de Toulouse, Latifa Bennari est intervenue ce soir au journal télévisé de 20h sur France 2 afin de rappeler que "la pédophilie n'est pas une maladie" et qu'en observant une écoute adaptée "nous réduirions considérablement le problème de la récidive".

Cette affaire montre l'absence de réponse adaptée et de garantie qu'offrent les parcours de soins traditionnels auprès d'une catégorie de délinquants pour prévenir la récidive. Récidive qui, de fait, suppose un passage à l'acte effectif et l'entrée du sujet dans le processus de la délinquance.

L'intervention de Mme Bennari suit le dernier groupe de parole de ce samedi à Paris, organisé par l'Ange Bleu, rassemblant une dizaine de pédophiles et d'anciennes victimes autour d'une table dans le cadre de sa mission de prévention contre le passage à l'acte. Une prévention exercée en amont qui court-circuite le processus de passage à l'acte et évite de fait la problématique de la récidive.

Cliquez sur le logo de France 2 ci-dessus pour revoir le journal télévisé de ce jour

 

Les groupes de parole de l'Ange Bleu : un reportage de Libération

21 février 2011

Le quotidien Libération a récemment réalisé un reportage sur les groupes de parole menés au sein de l'Ange Bleu. Le quotidien nous livrera dans son édition du 22 février cet article, faisant suite à sa précédente publication sur ce thème.

Y sera dressé le portrait d'une expérience unique en France, en complétant ainsi le tour d'horizon des solutions émergeantes en France. Ce dernier opus présente les groupes de parole de l'Ange Bleu ayant fait leurs preuves au cours de ses 13 années de pratique, en dépit de ses faibles ressources.

"Méthode Latifa"
Cette méthode, initiée par Latifa Bennari il y a plus de 40 ans, et officiellement établie par l'entremise de l'Association en 1998, met en relief l'apport des rencontres mixtes entre victimes, pédophiles (abstinents ou passifs) et pédosexuels ne se connaissant pas avant leur réunion au sein du groupe. Il ne s'agit cette fois pas de confronter une victime avec son abuseur dans un but réparateur, mais de déclencher des prises de conscience susceptibles d'enrayer les affects négatifs chez les victimes d'une part et d'autre part de désamorcer le processus pouvant mener au passage à l'acte chez les pédophiles encore abstinents. Une méthode d'avant-garde qui s'applique par ailleurs parfaitement à la prévention de la récidive puisque peuvent également être présents à ces groupes des personnes condamnées.

Prévention en amont avant toute chose : toujours plus loin
Après un premier article entourant la prévention de la récidive, et également au sortir de la polémique entourant l'affaire Laetitia, ce nouvel article braque ce coup-ci les projecteurs sur une approche privilégiant avant tout la prévention en amont sur celle de la seule récidive.
Nous espérons qu'il contribuera à amorcer au plus haut sommet de la chancellerie une base de réflexion sur cette problématique.

A vos kiosques !

 

Affaire Laetitia : SIGNEZ LE MANIFESTE JUSTICE

04 février 2011
Nous relayons ci-dessous le manifeste qui vient de nous être transmis par l'ANJAP.
Nous invitons le plus grand nombre à le signer !


Lire également le communiqué de SOCAPSYLEG (Société Caraïbéenne de Psychiatrie et de Psychologie Légales) -> LE GOUVERNEMENT : COMPLICE DE LA RECIDIVE ?


 

LOPPSI : Appel à une manifestation nationale

13 janvier 2011

Le collectif Anti-Loppsi2, regroupant 25 organisations dont le Syndicat des Avocats de France, le Syndicat de la Magistrature, la Quadrature du Net, le SNES, l'Union Syndicale de la Psychiatrie, etc... organise une manifestation nationale ce samedi 15 janvier visant à retirer la loi LOPPSI lors de sa prochaine lecture devant le Sénat.

Nous nous sommes positionnés le 15 novembre dernier contre l'article 4 de cette loi, visant au filtrage de sites Internet sous prétexte de protéger les internautes de la pédopornographie présente sur le réseau. Une disposition que nous jugeons inefficace, contreproductive et dangereuse, et qui creuse une fois de plus le lit de la répression en lieu et place de la prévention (lire nos argumentaires 1 & )

Solidaires de cette action, nous vous invitons à participer nombreux à cette manifestation décisive qui se déroulera dans toute la France du 15 au 18 janvier, date à laquelle la loi passera devant le Sénat.

Il en va du droit de tous de les défendre : non à la LOPPSI !

Pour en savoir plus :
http://antiloppsi2.net/

Pour signer la pétition :
http://loppsi2.partipirate.org/index.php

 

Invitation : conférence le 30 novembre à Orléans

Mardi 16 novembre 2010

Le Docteur Jacques DENIZOT
a l'honneur de vous inviter à la conférence


« PÉDOPHILIE : PRÉVENIR POUR PROTÉGER »



par
Latifa BENNARI
fondatrice et présidente de l'association
« l'Ange Bleu »

qui se tiendra
le mardi 30 novembre 2010 à 19h
à la Médiathèque d'Orléans
1 Place GAMBETTA, 45000 ORLÉANS



Qu'est-ce que la pédophilie ? Qui sont les pédophiles ? Pourquoi et comment le devient- on ? Peut-on prévenir l'apparition des attirances que ressentent les pédophiles ? Ou du moins aider à les faire évoluer ?
Latifa BENNARI a été victime d'agressions sexuelles entre 6 et 14 ans. Depuis qu'elle a osé de sortir du silence, elle s'efforce de trouver des réponses à ces questions en apportant aide et écoute à des centaines de victimes et de délinquants sexuels, à travers l'association qu'elle a fondée; l'Ange Bleu (www.ange-bleu.com). Elle allie prévention et humanisme dans sa lutte contre la maltraitance sexuelle des enfants et suscite un intérêt croissant sur la scène internationale.

- Entrée libre -


 

Critique d’un projet de loi annoncé (LOPPSI), par J.-M. Louka

Lundi 15 novembre 2010

Sans critiquer le projet de loi LOPPSI sur ses fondements techniques et démocratiques (voir notre article publié dans la rubrique "Actualités Juridiques"), le psychanalyste Jean-Michel Louka nous livre une réflexion de fond qui, si elle prend appui sur cet événement législatif, nous offre un point de vue plus large sur la nature de la pédophilie et le rôle fondamental de la parole en tant que moyen à mettre en oeuvre pour en prévenir les manifestations.
La troisième proposition de notre texte défend l'idée largement expérimentée en notre sein "qu'en prenant en charge ces personnes avant la commission d'un délit quelconque, nous évitons à la fois celui-ci et nous évitons par là même ce qu'il en coûte à la société. "
J.M. Louka renforce cette idée en démontrant en quoi et pourquoi l'accompagnement et l'écoute de ces personnes gagne en efficacité devant toute logique purement répressive, dont ce nouveau projet législatif en est son expression.



Paris, le 15 novembre 2010


A l’heure où un nouveau projet de loi (loi LOPPSI) visant à protéger les citoyens autour des questions de pédophilie et de leur diffusion par le biais d’internet (filtrage d’internet instauré pour la protection de l’enfance en son article 4) doit voir le jour, il faut rappeler que les affaires récentes de pédophilie qui ont humainement et judiciairement défrayé la chronique ne peuvent faire l’impasse sur un fait : la sexualité humaine est un domaine des plus complexes.

Loin d'être une simple bio-génitalité, reposant sur des besoins sexuels, génétiquement programmée et visant essentiellement à la reproduction comme chez les animaux, elle est, avant tout, une psycho-sexualité, du fait que l'être humain est un être de langage, du fait, donc, qu'il parle. C'est parce qu'il est un "parlêtre", qu'il est soumis au langage, qu'il a un inconscient. Et cet inconscient perturbe tout d'une supposée génitalité normale, laquelle n'existe pas. C'est donc, chez l'Humain, le désir, qui plus est, le désir en tant qu'inconscient qui va mener la danse de sa sexualité. Le désir inconscient est irreprésentable. Le fantasme est là pour suppléer, supporter ce désir irreprésentable. Et le fantasme, les fantasmes, se mettent en place lors de la lente et cahoteuse construction du "sujet", entraînant la multiple possibilité d'expression des pulsions sexuelles qui réclament, chacune, leur satisfaction. Très tôt. Ensuite va venir une répression desdites pulsions, pour chacun, pour chacune, une "castration" de certaines pulsions non-admises par et pour la vie collective, afin d’obtenir une vie non-barbare supportable en société.

La plupart des sujets va prendre cette voie dite "normale" d'accepter la répression, tout au moins pour l'essentiel, la castration de certaines pulsions, ou expressions des pulsions, des pulsions les plus mortifères pour soi-même et pour autrui, pour l'autre, le partenaire sexuel. S'il y a trop de répression, culturelle, sociale, émerge un risque de sombrer dans la névrose (hystérie, névrose obsessionnelle, phobie). S'il n'y en a pas assez, pour une raison ou une autre, se fait jour un autre risque, que le sujet s'installe dans la perversion, dans la pratique d'actes dits pervers (masochisme, sadisme, exhibition, voyeurisme, pédophilie, passages à l'acte incestueux, gérontophilie, rapports sexuels avec les animaux, etc.). Les personnalités pédophiliques ne témoignent d'aucune "anormalité" psychique ou physique particulière, mais seulement sociale, au sens où cette castration des pulsions ne s'est pas accomplie comme il convient pour la vie collective, la rendant acceptable selon ses règles, selon ses normes, selon ses lois.

Ce sont souvent des personnalités immatures, fixées à un moment de leur histoire infantile, fascinées par l'enfant ou l'adolescent, parce qu'elles se trouvent et se retrouvent en lui. En fait, on pourrait dire que ces personnalités se mirent dans l'enfant qu'elles tourmentent ou utilisent pour leur plaisir, pour leur jouissance, pour satisfaire leur fantasme (au singulier), fantasme fondamental auquel elles restent comme collées, et qui, parfois, les mène au passage à l'acte répréhensible. Elles sont alors condamnées, si elles sont prises dans les rêts de la police et de la justice. L'enjeu curatif d'une psychanalyse, en ce domaine, est de tenter (et de réussir!) ce "décollement" qui n'a pu avoir lieu en son temps. Ceci, afin de permettre cette "castration des pulsions", sans laquelle aucune vie ne peut se vivre dans le respect de l'Autre. Mais l’enjeu préventif existe aussi, et c’est sur celui-ci que devrait porter aujourd’hui l’effort collectif de la main tendue d’une société qui ne peut plus se suffire de seulement réprimer, punir. Les pédophiles sont dans une souffrance, généralement indicible, honteuse, même pour les plus accessibles à une demande d’aide qui ne reçoit pas toujours la réponse sociétale escomptée.

Oui, il faut accueillir cette souffrance, si elle le souhaite bien entendu, même si elle semble monstrueuse à beaucoup par ailleurs. Surveiller et punir ne suffisent pas,...il faut aussi accueillir et "traiter" ! C’est ce que fait l’association « L’ANGE BLEU), créé par Latifa Bennari, association qui n’a pas sa pareille car si elle s’occupe des victimes des abus et violences sexuels, incestes, elle accueille également – expérience à ma connaissance unique – les pédophiles que Latifa Bennari appelle « pédophiles abstinents », ces derniers n’étant jamais passés à l’acte, mais restant taraudés par de tenaces fantasmes sexuels concernant les enfants et les adolescents. Pour le praticien qui en a l’expérience, l'histoire infantile est, à chaque fois, à chaque cas, partie prenante. Pas de présent, sans passé, chez l'Homme. Non pas que le passé soit seulement "explicatif", comme l'on dit trop souvent - il peut l'être -, mais, surtout, il est "originaire" de ce que l'on rencontre dans le présent. Et l’on constate que les éléments de la complexité du tableau auquel on se confronte dans le présent, étaient déjà là, lisibles, prêts à se combiner si l'occasion leur en était donnée...

Ainsi, dans la plupart des cas, il aurait été plus « facile » de prévenir, d’aider à la « castration des pulsions » par un travail de parole, plutôt que de se retrouver plus tard, aujourd’hui, à tout reprendre de ce chantier des pulsions et d’un sujet qui a toujours cherché son « bon entendeur », mais qui ne l’a jamais rencontré. Lui avait-on même proposé ? C’est à quoi se voue l’association Loi 1901 « L’Ange Bleu », sa présidente et ses collaborateurs, sans subventions d’aucune sorte, mais avec une énergie considérable, depuis de nombreuses années déjà. Qu’il lui soit ici rendu hommage.

Jean-Michel LOUKA
psychanalyste
jean-michel.louka(at)orange.fr
http://www.louka.eu



 

Surveiller et punir - Prévenir et guérir

Mercredi 1er septembre 2010

Bonjour et bonne rentrée à tous et à toutes.

Une rentrée qui sera probablement marquée par de fortes agitations sociales et politiques compte-tenu des graves régressions qu'impose notre gouvernement aux plus faibles, régressions pour certaines dignes des heures sombres de notre histoire selon notre point de vue. Même si notre association ne combat pas sur ce terrain, l'enjeu est tel que nous ne pouvons pas ne pas nous associer ne serait-ce que moralement, en tant qu'acteur de l'économie solidaire, aux luttes en cours et à venir. Car sur ce terrain là aussi l'avenir de nos enfants est en jeu ! Aussi, à ceux qui luttent, nous témoignons notre pleine solidarité et toute notre reconnaissance.

Nous en profitons pour adresser à ce titre un petit clin d'oeil amical à Serge Portelli pour sa remarquable intervention du 16 mai dernier sur le Plateau des Glières

Pour revenir au sujet de notre action, et en guise de devoir de rentrée, nous allons reposer une nouvelle fois la question : "La pédophilie est-elle une perversion ? Comment la soigner ?"

Une question dont la réponse semble ne faire aucun doute pour la majorité et qui pourtant devrait nous interpeller. Notre colaborateur psychanalyste - Jean-Michel Louka (1) - nous en dit un peu plus. Nous vous restituons sa réponse ci-dessous et profitons de l'occasion pour le remercier de la présentation faite de notre action à titre d'illustration et d'hommage :

SURVEILLER ET PUNIR,
PRÉVENIR ET GUÉRIR


Les affaires récentes de pédophilie qui ont humainement et judiciairement défrayées la chronique ne peuvent faire l’impasse sur un fait : la sexualité humaine est un domaine des plus complexes. Loin d'être une simple bio-génitalité, reposant sur des besoins sexuels, génétiquement programmée et visant essentiellement à la reproduction comme chez les animaux, elle est, avant tout, une psycho-sexualité, du fait que l'être humain est un être de langage, du fait, donc, qu'il parle. C'est parce qu'il est un "parlêtre", qu'il est soumis au langage, qu'il a un inconscient. Et cet inconscient perturbe tout d'une supposée génitalité normale, laquelle n'existe pas. C'est donc, chez l'Humain, le désir, qui plus est, le désir en tant qu'inconscient qui va mener la danse de sa sexualité. Le désir inconscient est irreprésentable. Le fantasme est là pour suppléer, supporter ce désir irreprésentable. Et le fantasme, les fantasmes, se mettent en place lors de la lente et cahoteuse construction du "sujet", entraînant la multiple possibilité d'expression des pulsions sexuelles qui réclament, chacune, leur satisfaction. Très tôt.

Ensuite va venir une répression des dites pulsions, pour chacun, pour chacune, une "castration" de certaines pulsions non-admises par et pour la vie collective, afin d’obtenir une vie non-barbare supportable en société. La plupart des sujets va prendre cette voie dite "normale" d'accepter la répression, tout au moins pour l'essentiel, la castration de certaines pulsions, ou expressions des pulsions, des pulsions les plus mortifères pour soi-même et pour autrui, pour l'autre, le partenaire sexuel.

S'il y a trop de répression, culturelle, sociale, émerge un risque de sombrer dans la névrose (hystérie, névrose obsessionnelle, phobie).

S'il n'y en a pas assez, pour une raison ou une autre, se fait jour un autre risque, que le sujet s'installe dans la perversion, dans la pratique d'actes dits pervers (masochisme, sadisme, exhibition, voyeurisme, pédophilie, passages à l'acte incestueux, gérontophilie, rapports sexuels avec les animaux, etc.). Les personnalités pédophiliques ne témoignent d'aucune "anormalité" psychique ou physique particulière, mais seulement sociale, au sens où cette castration des pulsions ne s'est pas accomplie comme il convient pour la vie collective, la rendant acceptable selon ses règles, selon ses normes, selon ses lois. Ce sont souvent des personnalités immatures, fixées à un moment de leur histoire infantile, fascinées par l'enfant ou l'adolescent, parce qu'elles se trouvent et se retrouvent en lui. En fait, on pourrait dire que ces personnalités se mirent dans l'enfant qu'elles tourmentent ou utilisent pour leur plaisir, pour leur jouissance, pour satisfaire leur fantasme (au singulier), fantasme fondamental auquel elles restent comme collées, et qui, parfois, les mène au passage à l'acte répréhensible. Elles sont alors condamnées, si elles sont prises dans les rêts de la police et de la justice.

L'enjeu curatif d'une psychanalyse, en ce domaine, est de tenter (et de réussir!) ce "décollement" qui n'a pu avoir lieu en son temps. Ceci, afin de permettre cette "castration des pulsions", sans laquelle aucune vie ne peut se vivre dans le respect de l'Autre. Mais l’enjeu préventif existe aussi, et c’est sur celui-ci que devrait porter aujourd’hui l’effort collectif de la main tendue d’une société qui ne peut plus se suffire de seulement réprimer, punir. Les pédophiles sont dans une souffrance, généralement indicible, honteuse, même pour les plus accessibles à une demande d’aide qui ne reçoit pas toujours la réponse sociétale escomptée.

Oui, il faut accueillir cette souffrance, si elle le souhaite bien entendu, même si elle semble monstrueuse à beaucoup par ailleurs. Surveiller et punir ne suffisent pas,...il faut aussi accueillir et "traiter" ! C’est ce que fait l’association « L’ANGE BLEU », créé par Latifa Bennari, association qui n’a pas sa pareille car si elle s’occupe des victimes des abus et violences sexuels, incestes, elle accueille également – expérience à ma connaissance unique – les pédophiles que Latifa Bennari appelle « pédophiles abstinents », ces derniers n’étant jamais passés à l’acte, mais restant taraudés par de tenaces fantasmes sexuels concernant les enfants et les adolescents. Pour le praticien qui en a l’expérience, l'histoire infantile est, à chaque fois, à chaque cas, partie prenante. Pas de présent, sans passé, chez l'Homme. Non pas que le passé soit seulement "explicatif", comme l'on dit trop souvent - il peut l'être -, mais, surtout, il est "originaire" de ce que l'on rencontre dans le présent. Et l’on constate que les éléments de la complexité du tableau auquel on se confronte dans le présent, étaient déjà là, lisibles, prêts à se combiner si l'occasion leur en était donnée... Ainsi, dans la plupart des cas, il aurait été plus « facile » de prévenir, d’aider à la « castration des pulsions » par un travail de parole, plutôt que de se retrouver plus tard, aujourd’hui, à tout reprendre de ce chantier des pulsions et d’un sujet qui a toujours cherché son « bon entendeur », mais qui ne l’a jamais rencontré. Lui avait-on même proposé ? C’est à quoi se voue l’association Loi 1901 « L’Ange Bleu », sa présidente et ses collaborateurs, sans subventions d’aucune sorte, mais avec une énergie considérable, depuis de nombreuses années déjà. Qu’il lui soit ici rendu hommage.

Jean-Michel LOUKA
psychanalyste

(1) Jean-Michel Louka est co-fondateur et président de l'association "Ecole Lacanienne de la Salpêtrière", président de l'association Gynepsy, maître de conférence et ancien chercheur au CNRS. Il organise régulièrement à Paris un séminaire public ouvert à tous.
Plus de renseignements sur Psycho-ressources


 

Invitation à la projection-débat du film "Cicatrices"

Mardi 06 avril 2010

Gabriel GONNET, Directeur de la CATHODE(1), réalisateur du film, auteur de "Résiliences, Cicatrices, Rébellion" (Ed. L'harmattan, 2010) et Monique BOURY, Présidente du Comité français des ONG pour la Liaison et l’Information des Nations Unies(2)

Vous invitent à la projection-débat du film «Cicatrices»

Grand Prix2008-Festival Médical des Entretiens de Bichat-Paris
Prix2008- Psychologie Filmed-Amiens


Le mardi 18 mai 2010 à 20h30
Auditorium Maison du Barreau
2-4 Rue du Harley – 75001 Paris


Seront présents lors de ce débat :
Jean Yves LEBORGNE, Vice Bâtonnier
Jacques LECOMTE, Chargé de cours à Paris X, Créateur du site Psychologie positive.
Jean Pierre ROSENCZVEIG, Président du Tribunal pour Enfants Bobigny
Latifa BENNARI, Présidente de «l’Ange Bleu »

(1) - La Cathode
6, rue Edouard Vaillant, 93200 St Denis
e-mail : contact(at)lacathode.fr
tél : 01 48 30 81 60
fax : 01 48 30 81 26

(2) - Comité Français ONG/ONU
5, Rur Perrée 75003 Paris
e-mail : moniqueboury(at)yahoo.fr
tél : 01.48.87.23.22
fax : 01.48.87.33.09

Pour plus de détails sur le programme



Jeudi 20 mai 2010 - Les vidéos de la conférence

Nous remercions Françoise Boisseau de nous avoir fait parvenir le lien de la vidéo de la conférence donnée par Latifa Bennari à l'occasion de cet événement. Nous vous les livrons ci-dessous en quatre parties, postées également sur Youtube.

Nous remercions également toute l'équipe du Comité Français des ONG pour la Liaison et l'Information des Nations Unies et en particulier Monique Boury qui entretient depuis plusieurs années avec l'Ange Bleu d'enrichissants échanges.

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Sur ARTE ce mardi 4 mai : "Crimes d'inceste"

Samedi 1er mai 2010

Nous vous invitons à visionner la soirée THEMA sur ARTE ce mardi 4 Mai à 20.35 « Crimes d’inceste », auquel l'Ange Bleu a participé dans son deuxième volet. A cette occasion, France-Soir publie également ce même jour un article de fond sur le thème de l'inceste, dont vous pouvez en lire la retranscription sur cette page. Nous vous livrons ci-dessous le synopsis de l'émission, pour votre information. Celle-ci peut-être revue durant sept jours après diffusion, sur le site Arte-tv.

20.35 :
« Inceste : familles empoisonnées »

Ils sont sept. Homme, femmes, mère, jeunes filles, de tous milieux, ils ont entre 23 et 60 ans… Tous se livrent à visage découvert, avec franchise, avec courage. Chacun raconte son histoire, ses émotions et ses souvenirs. Chaque histoire est unique, mais à sa façon universelle, car chacun raconte les silences, le sentiment de culpabilité bien qu’on soit victime, l’absence de repères, la lâcheté de toute une famille, le rôle terrible de la mère, le déni. L’impression d’être seuls au monde alors que les épreuves traversées sont semblables. Le film met à jour ces mécanismes et montre que l’on ne peut comprendre l’inceste que si l’on considère toute la famille.

21.25 : « Coupable d’inceste » de Cyril de Turckheim et François Bordes (ARTE France, DOC EN STOCK - 26’)

Cyril de Turckheim et François Bordes dressent les portraits psychologiques de ces hommes qui ont un jour franchi la ligne rouge en abusant leur fille, leur sœur ou leur petite fille… Construit à partir de témoignages, le film est éclairé par des entretiens avec plusieurs experts de renom qui identifient trois catégories d’incestueux : les « névrosés immatures », les « intellectuels pervers » et les « prédateurs sadiques »… Une typologie non figée qui propose une grille de repères

Quel est le profil d'un homme incestueux ? Pourquoi passe-t-il à l'acte ?

Les réalisateurs de "Coupable d'inceste" dressent le portrait psychologique et le parcours d'hommes ayant franchi la ligne jaune. Bernard et Romain, ce dernier témoignant au cours de son entretien avec Mme Bennari. Ces deux pères, reconnus coupables d'attouchements sur leurs enfants, se livrent avec franchise et sans déni. Cette contribution permettra-t-elle de mieux comprendre le phénomène, pris ici sous deux angles distincts ?
Si la question se pose sur le savoir des spécialistes en la matière et des moyens de prévention à mettre en oeuvre, il est tout du moins fait ici démonstration que parallèlement à l’aide apportée aux victimes d’abus sexuels, l’action de l’Ange Bleu, à contre-courant des positions communes, illustre l’importance d’une écoute et d’un soutien ciblant directement les auteurs de délits sexuels sur enfants lorsqu'ils en formulent la demande. Des demandes elles aussi à contre-courant des croyances usuelles en la matière puisqu'elles ne cessent de croître au fil du temps. Que nous apprennent ces témoignages ? Quels parcours ont conduit ces hommes à commettre de tels actes ? Quels sont leurs points communs, leurs différences ? Ces passages à l'acte sont-ils des accidents de parcours ou la concrétisation de désirs longtemps refoulés ? Quand et pourquoi deviennent-ils incestueux ?

Autant de questions que ce reportage soulève, au plus près d'une réalité face à laquelle bien des certitudes pourront s'effriter.

Revoir l'émission sur Arte-tv (disponible durant 7 jours)
* Inceste : familles empoisonnées
* Coupables d'inceste
* Crimes d'inceste : le débat

 

Les groupes de paroles de l'Ange Bleu sur France 24

Mardi 06 avril 2010

L'équipe de France 24 a diffusé ce samedi 03 avril un reportage tourné au cours d'un récent groupe de parole organisé par l'Ange Bleu, afin de mettre la lumière sur le rôle essentiel que constitue ce type de rencontres, tant pour les pédophiles que pour les victimes présents côte à côte.

Ces rencontres ne remplacent pas les thérapies, mais permettent à tous ceux et celles qui seuls n'auraient ni eu l'énergie ni la motivation de se prendre en charge de franchir cet essentiel premier pas : délivrer la parole, se confier. Beaucoup de ces participants en effet s'engagent à la suite de cette prise de parole dans une démarche de soin spécialisé, ou encore prennent suffisament conscience de leur état pour réviser intégralement leur vision du problème. Et tout l'intérêt des groupes de parole réside là.

"Un contrat moral passé avec moi-même" comme le précise justement "Christian" (pseudonyme), l'un des participants de ce jour. Il s'agit bien de cela. Parler sans être jugé en retour catalyse le changement qui s'opère en soi à l'instant où l'on décide d'y participer. Le cadre convivial et l'écoute offerte en cet événement engage moralement le sujet dans une nouvelle aventure ; sa propre évolution.

Courte mais riche d'information et d'espoir, Nous vous invitons à visionner cette émission qui peut être consulté intégralement sur le site de France 24 à cette adresse : http://www.france24.com/fr/20100405-fr-sante-sexualite-troubles-pedophilie-impuissance-jennifer-knock

Nous remercions toute l'équipe de France 24, et particulièrement Jennifer Knock, auteure et présentatrice de l'émission, pour l'esprit de synthèse et la justesse de ce document.


 

Conférence au Luxembourg le 12 mars à 20h

Mercredi 10 mars 2010

Présentation pour la presse luxembourgeoise de la conférence de Madame Latifa Bennari, vendredi 12 mars à 20 heures chez les Sœurs Franciscaines.

Les affaires de pédophilie font régulièrement la une des journaux et suscitent toujours une grande émotion dans l'opinion publique. Face à ces histoires dramatiques, le sensationnel l'emporte souvent sur le débat de fond. Protéger les enfants du fléau des abus sexuels est une mission délicate, complexe et indispensable. Comment assurer le meilleur soutien aux victimes et la meilleure prévention de la maltraitance sexuelle des enfants ?

En réponse à ces questions, Latifa Bennari, fondatrice de L'Ange Bleu, association nationale d'information et de prévention concernant la pédophilie ( www.ange-bleu.com ), a développé une démarche originale et novatrice. Dans son ouvrage, intitulé "L'Ange Bleu, Pédophilie : prévenir pour protéger ». Editions du Rocher, elle confie le calvaire qu'elle a vécu entre l'âge de six et quatorze ans. Un "ami" de la famille, que nul ne soupçonnait, est devenu le bourreau d'une Latifa muette de honte et de souffrance. Aujourd'hui, la victime s'est métamorphosée en militante débordante d'énergie. Son mot d'ordre : éviter toute diabolisation, cesser de condamner sans comprendre.

Le programme d’action de l’Ange bleu comporte l’accueil, l’écoute, l’accompagnement personnalisé aussi bien des victimes afin de les aider à dépasser leur souffrance et à se reconstruire, que des personnes en prise avec des attirances pédophiliques. En ce qui concerne ces dernières, il s’agit de les aider à ne pas « franchir le pas de l’acte pédosexuel » ou, si elles sont des délinquants condamnés, « à ne pas récidiver ». Les proches des victimes comme ceux des pédophiles ou des abuseurs condamnés peuvent aussi être soutenus dans leur désarroi. Oser en parler, c'est se donner la possibilité de traiter et de maîtriser en profondeur le problème de la maltraitance sexuelle pour mieux le combattre.

Madame Bennari vient à Luxembourg et donnera une conférence le vendredi 12 Mars à 20 heures sur le thème « Pédophilie : prévenir pour protéger » à la Maison d’accueil des Sœurs Franciscaines, 50 Avenue Gaston Diderich à Luxembourg-Belair..

Addendum du 16 mars

"Therapie für potenzielle kinderschänder"
Un article intitulé "Therapie für potenzielle kinderschänder" vient de paraître ce jour dans le journal Luxembourger Wort donnant suite à la conférence qui s'est tenue ce vendredi 12 mars.
Nous vous le livrons en version scannée originale, ainsi qu'en version traduite en français.
Pour le consulter, cliquez ici.

SanViolentine invitée par « l’Association Ange Bleu »


SanViolentine a assisté à la conférence de Mme Latifa Benari de l’association Ange Bleu, donnée le 12 mars au centre pénitentiaire de Schrassig et le soir à la Maison d’accueil des Sœurs Franciscaines à Luxembourg.



Madame Benari a invité Madame Frieke Brandebourg-Jeurgens pendant les deux conférences à intervenir sur la collaboration entre les deux associations.

SanViolentine ne prend pas en charge les personnes à tendance pédophile, néanmoins SanViolentine estime que les personnes dans cette situation ne doivent pas rester sans écoute et les guident vers L'Ange Bleu.
La devise de Mme Benari : « un pédophile écouté ne passera peut-être pas à l’acte, ceci signifie des enfants sauvés ».

© 2010, Association San Violentine, 12 mars 2010

 

A ne pas manquer sur France Info !

Vendredi 26 février 2010

A écouter sur France Info lundi 01 mars à 7h 15 (*) des témoignages lors du dernier groupe de parole organisé par l'association L'Ange Bleu. Des profils méconnus mais qui reflètent une réalité dont on doit tenir compte pour garantir l’objectif visé qui est d’éviter le premier passage à l’acte chez les pédophiles abstinents ou la récidive chez les délinquants sexuels. Cette rencontre expose l'impact de l'action à travers notamment le témoignage d’une ancienne victime d’abus sexuels participante à ce groupe constitué de pédophiles, de délinquants sexuels repentis, de parents d’enfants victimes et d’ex-victimes d’abus sexuels.
(*) Latifa Bennari interviendra en direct à 8h35

 

"Humour" pédophile sur Facebook

Vendredi 22 janvier 2010

Les réseaux sociaux apportent un semblant d'avantage pour beaucoup d'inconvénients. Hormis les débats récents sur une confidentialité difficile à respecter ou faire respecter en raison surtout de l'usage qui en est fait, donc volontaire même si inconsciente, de nombreux groupes s'y seraient développés dernièrement qui, sous couvert d'humour noir, se targuent de vanter les "mérites" de la pédophilie, notamment sur le réseau Facebook.

Quelques médias ont relayé cette information(*) sans susciter toutefois plus de réaction, mais la guerre continue au coeur de ces espaces virtuels. Un certain nombre de groupes se sont constitués pour combattre les auteurs de ces positions outrageantes et les messages affluent en direction de leurs auteurs. Premiers visés par les propos indécents de ces individus : les enfants s'ils consultent leur page au hasard de leurs recherches et les victimes pour lesquelles ce rappel constitue une véritable violence. Et, au final, la société doublement atteinte tant par le sujet en lui-même que des risques d'instrumentalisation qu'il peut susciter.

Mais qui sont les responsables ?
Comme il est coutume sur internet, l'apparente confidentialité du monde virtuel pousse certains à transcender les barrières morales. Que propose Facebook pour préserver la liberté d'expression qui, comme tout droit, se doit d'être encadré pour ne pas perdre son sens initial ? Visiblement, pas grand chose de vraiment contraignant, si ce ne sont les quelques messages de mise en garde lors de l'inscription. Cette insuffisance nous pousserait presque à croire que ce réseau fut conçu pour discréditer ce droit fondamental... en laissant les barrières se franchir allègrement. Ses gestionnaires ne sont-ils pas autant condamnables que les auteurs de cet humour de mauvais goût (voir un précédent aux USA en 2007 : http://techno.branchez-vous.com/actualite/2007/09/le_procureur_general_de_letat.html) ?

Où se place la limite entre liberté d'expression et l'outrage constitué ?
La liberté d'expression fut inscrite dans les droits fondamentaux pour permettre à tout individu de défendre sa position, exprimer ses désaccords, affirmer son identité culturelle, religieuse et politique. Aucune démocratie ne peux fonctionner sans l'exercice de ce droit.
Mais il ne faut pas confondre l'expression d'une position personnelle face au pouvoir institué et le déballage inconsistant d'un "humour" plus que limite. Il s'agit d'un détournement de ce droit, par ailleurs inscrit dans le code pénal parmi les délits encadrant les incitations à la violence (http://blog-droit.over-blog.com/article-2920429.html)

S'il y a à craindre deux choses en conséquence de cet acte, ce ne sont pas tant l'existence de ces individus en tant que tel sur Facebook ou ailleurs que leur encadrement, l'impact psychologique de leurs discours sur les victimes et enfin la préservation de nos droits. Car il est à craindre au-delà de l'évènement en lui-même que le fait que cela ait pu être publié et diffusé sans garde-fou risque de donner des arguments supplémentaires aux tentatives actuelles de contrôle de l'information citoyenne. Internet est particulièrement visé par ces tentatives et des précédents montrent que le danger est réel (Hadopi, LOPPSI,...), entre autres sous couvert de protection de l'enfance.

Précision en guise de rappel :
Concernant le rapport entre les enfants et ces réseaux sociaux, il est à noter qu'un certain nombre de personnes s'indignent du fait que leurs enfants pourraient consulter la page d'un tel groupe. Cela est un risque en effet. Mais il est à rappeler ici que premièrement, la consultation d'un enfant sur internet doit être encadré par des adultes responsables et deuxièmement que la place d'un enfant n'est pas derrière un écran (et certainement moins encore devant Facebook) mais dans un milieu socialisant où il peux s'adonner à des activités propices à son épanouissement. Certaines activités encadrées autour d'internet peuvent certes enrichir leur éducation, mais il ne doit pas devenir un réflexe au même titre que la télévision l'est devenue.
Il faut reconnaître, suivant les contextes, qu'il n'est pas toujours aisé pour les parents de veiller 24h/24h dans ce rapport entre enfant et internet, mais quelques gestes simples peuvent prévenir bien des déconvenues. Déjà, lorsque vous possédez un logiciel de contrôle parental, ne confiez pas le code à votre enfant, même s'il insiste (déjà vu et plus fréquemment qu'on ne le pense), si vous n'en possédez pas, installez-en un (**). Enfin, dans le cas où un tel contenu est relevé, le mieux est de bloquer cet accès à l'enfant et de dialoguer avec lui. Le dialogue est le meilleur moyen de le prévenir ou le soulager. Pour faire un signalement, informez à la fois les équipes de modération interne au site (s'il y a) et contactez les autorités via ces deux liens ci-dessous :

Point de contact
Signalement Internet


Articles en référence :
(*) Pédophilie : le groupe Facebook de la polémique (LCI/TF1)
(*) Pédophilie : un groupe créé le scandale sur Facebook (Le Parisien)
(*) Facebook : ce groupe qui incite à la pédophilie et déchaîne le web (Le Post)
(*) Polémique autour d'un groupe Facebook sur le pédophilie (Le Nouvel Observateur)
(*) Alerte à la pédophilie sur Facebook (Le Figaro)
Contrôle parental :
(**) Logiciels gratuits de contrôle parental
(**) Comment installer un contrôle parental
(**) Le portail du contrôle parental

Les réseaux sociaux et la confidentialité (Petit rappel)
A lire : "Une société de surveillance ? L'état des droits de l'homme en France 2009"

 

Sauvons Fiona et Milla

Mercredi 30 décembre 2009

Maria Pia Maoloni, mère sans nouvelles de ses deux filles [Fiona (10 ans et demi) et Milla (6 ans et demi)] depuis presque trois ans et ce, dans des circonstances dramatiques, nous a transmis le message suivant dont nous vous publions le lien ici afin de les aider à se retrouver en cette période de l'année où l'absence de ses enfants constitue une cruelle épreuve.

Nous espérons en effet que la diffusion de son message et de ses coordonnées permettront aux enfants de la joindre très bientôt. Ce message a été diffusé sur son blog. Pour le lire intégralement, vous pouvez vous rendre à l'adresse suivante :

http://sauvons-fiona-et-milla.blogspot.com/2008/03/1.html

Fiona, Milla,
Si vous parvenez à lire ce texte, nous vous donnons le numéro où vous pouvez joindre votre maman. Elle vous embrasse très fort, vous souhaite une bonne année 2010, et nourrit un grand espoir de vous retrouver bientôt.
Toute l'équipe de l'Ange Bleu se joint à vous pour vous le souhaiter à notre tour, de tout coeur :


0039/366/199 22 26


 

COMPTE RENDU DU RENDEZ VOUS AU MINISTERE DE LA JUSTICE LUNDI 9 NOVEMBRE 2009

Samedi 14 novembre 2009

Madame Latifa BENNARI, présidente de l’Association l’Ange Bleu, accompagnée de Maître Yassine BOUZROU, avocat de cette association et spécialiste des questions liées à la délinquance sexuelle, ont été reçus le 9 novembre 2009 au Ministère de la Justice par Monsieur Jean-Louis DAUMAS, conseiller chargé des mineurs et des victimes auprès de Madame le Garde des Sceaux.

Ce rendez-vous avait pour objectif la prise en compte de l’expérience de l’Association l’Ange Bleu dans le cadre d’une réflexion ministérielle sur les moyens de lutte contre la délinquance sexuelle et la récidive.

Il a notamment été abordé la question de la « castration physique et chimique ». Madame Latifa BENNARI a fait à ce sujet état des limites des mesures de « castration chimique » et notamment des nombreux effets secondaires résultant de la prise de médicaments y afférents.

Les intervenants ont également débattu de la question des conditions de détention des délinquants sexuels et des soins qui leur sont apportés en milieu carcéral. L’avocat de l’Association, Maître Yassine BOUZROU, a notamment abordé la problématique de l’exécution et de l’aménagement des peines prononcées à l’encontre des délinquants sexuels.

Madame BENNARI se réjouit que l’approche originale défendue par son Association dans le combat pour la prévention de la maltraitance sexuelle d'enfants et l'information concernant la pédophilie ait été prise en compte et constitue aujourd’hui une base de réflexion dans le cadre des réformes législatives à venir.

 

Le 29 novembre sur M6 (Emission "66 Minutes" à 17h20)

Vendredi 13 novembre 2009

Résumé

Sur les sites de chat très prisés des adolescents se cachent parfois des adultes pédosexuels. Il peut arriver que certains manipulent à distance les ados et obtiennent parfois des liaisons par web cam. D’autres pédophiles téléchargent aussi entre eux des images d'enfants qu'ils échangent et diffusent sur la toile.

Pendant 6 mois ( de février à juillet en tournage ), Julie Pichot a mené l'enquête sur la toile. Elle s'est rendue auprès de l'association L'Ange Bleu, qui accueille et écoute les pédophiles (*) en souffrance pour éviter les primo-passages à l'acte, participé aux investigations de la Brigade des mineurs de Paris et suivi un vaste coup de filet opéré dans toute la France par la Gendarmerie Nationale. Une catégorie de personnes dont quelques uns présentant un plus grand danger pour les enfants sur internet.

(*) Les sujets de l’Ange Bleu présentés dans ce reportage n'ont pas le profil des chasseurs d'enfants décrits par ailleurs dans ce document.

 

Echanges et débats : « ABUS D’ENFANTS : ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DES PÉDOPHILES ET DES INCESTUEUX »

Jeudi 01 Octobre 2009

* INVITATION *

Latifa BENNARI animera une soirée de débats autour du thème de l'accompagnement psychologique des pédophiles et incestueux, organisée par la délégation Paris 15ème de Femmes 3000 :

Protéger les enfants du fléau des abus sexuels est une mission délicate et complexe, la pédophilie est un thème difficile à aborder, ambigu, et sujet à polémique, son expérience est souvent dévastatrice. Agir sur LES CAUSES est le cheval de bataille de l’association L’Ange Bleu, qui développe des actions de prévention de la maltraitance sexuelle d'enfants et d'information en relation avec les institutions. Oser parler de pédophilie, c'est non seulement briser les tabous pour permettre de traiter le problème en profondeur, mais aussi éviter la généralisation des méfiances et des accusations infondées.

A LA MAIRIE DU 15° - 31 RUE PÉCLET
LE JEUDI 8 OCTOBRE 2009 DE 19H à 20H30


* ENTRÉE LIBRE *

 

Revue de presse 2009, de janvier à juin

Mercredi 01 Juillet 2009

Lire l'article- ONPM Info N°9 - Jan/Fév. 2009
Edito, par Yann-Cédric QUERO, Criminologue
- Radio Suisse Romande - 22/01/2009
ITW dans l'émission "De quoi j'me mêle"
Lire l'article- Le Mague - 29/06/2009
"A propos de la Mort de Michaël Jackson, par Latifa Bennari présidente de l’Ange Bleu"
- Le Mague - 29/06/2009
"Michael Jackson pédophile abstinent ?"

 

Rencontre inter-associations à la mairie du XVème


Mercredi 18 Février 2009

Invitée à la rencontre inter-associations organisée par Femmes 3000 à la mairie Paris XVème ce mardi 17 février, Latifa Bennari expose son action et sa méthodologie parmi les associations présentes et - entre autres -, Monsieur Gérard Serracanie, adjoint au maire chargé des associations, Madame Franot sa collaboratrice et Line Pierné, présidente de Femmes 3000 France :
http://prenonslaparole.hautetfort.com/archive/2009/02/19/femmes-3000-a-la-mairie-du-15-eme.html

Une prochaine rencontre aura lieu au courant du mois de novembre 2009 au Café de Flore (172, Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris). Nous vous tiendrons au courant de la date exacte dès que possible.


 

Revue de presse 2008 (complément)

Mardi 30 Décembre 2008

- LCP chaîne de l'Assemblée Nationale - 09/01/2008 - Intervention de Latifa Bennari sur le sujet du projet de loi dit de "rétention de sûreté"
- Santé Magazine - Mars 2008 - "Comment traiter les pédophiles" ? (par Sylvie Dellus)
- Parenthèse radio - 09/06/2008 - ITW dans l'émission "Les P'tits Loups"
- Citadine - Nov 2008 - "Pédophilie : ne touchez pas à nos enfants" (par Mélanie Frerichs-Cigli)
- Gazelle N°18 - Nov/Déc. 2008 - "Pédophilie : et si on levait les tabous ?"

 

Latifa Bennari invitée du café-débat ANNECOM

Lundi 08 Décembre 2008

Une entrevue conviviale autour de la question de la lutte contre la pédophilie s'est tenue ce jeudi 4 décembre 2008 au "Bistrot Gourmand", rue Charles Dupuis (Paris IIIème).
Dans le cadre des cafés-débats ANNECOM, Latifa Bennari fut l'intervenante du jour :



"'L'ange Bleu' est la première et la seule association qui, jusqu'à présent, lutte contre la pédophilie en prêtant une oreille attentive aux pédophiles."


Tout comme un père incestueux n’est pas forcément un pédophile. Un pédophile n'est pas obligatoirement un agresseur, il peut aussi être ce qu'on appelle un pédophile abstinent. Un certain nombre de ces Hommes ne demandent qu’à être aidés et soutenus. Conscients de leur attirance sexuelle pour les enfants, ils s'en sont remis à l'Ange Bleu pour les aider à sortir de leur silence et de leurs souffrances.

Latifa Bennari, fondatrice de l'association, est venue parler de son action, de la façon dont elle a réussi à tirer profit de son douloureux passé personnel pour se projeter vers l’avenir.


Filmé par Graziella Channe-Kane
video : Elie Girard .
http://www.dailymotion.com/video/x85o9f_cafe-societal-lange-bleu-latifa-ben_news

http://www.dailymotion.com/related/x85o9f/video/x7ot4y_les-cafes-dyannecomlatifa-bennarifo_news

http://prenonslaparole.hautetfort.com/archive/2008/12/07/pedophilie-l-approche-differente-de-latifa-bennari.html


(Tous les mois, ANNECOM organise un café culturel autour d’un sujet d’actualité. Chaque mois, un nouvel intervenant vient témoigner et répondre à nos questions. Le public est bien entendu convié, il s’agit d’un moment d’échange, le moment pour poser ces questions qui nous passent par la tête mais que l’on n’a jamais eu l’opportunité de poser. [http://annecom.numeriblog.fr/])

 

Journal télévisé du 15 octobre 2002

Mercredi 02 Avril 2008

Archive de l'INA du journal télévisé du 15 octobre 2002 => http://w1.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=2122372001

 

Affaire de la banderole

Mercredi 02 Avril 2008

Pédophile, chômeur, consanguin : des insultes ?

Le présent texte n'a pas vocation de remettre en cause l'intention insultante d'une poignée de supporters adverses lors d'une manifestation sportive, instaurant ainsi un climat de racisme régionnal, mais porte sur le fond qu'il est important de rappeler dans le document ci-joint :

http://www.ange-bleu.com/pj/banderole.pdf

 

Revue de Presse

Mardi 01 Avril 2008

"Tu es prisonnier de tes pulsions sexuelles, tu souffres en silence d'obsessions ou de fantasmes insoutenables, tu as peur de déraper, tu ne souhaites pas devenir un abuseur ou un récidiviste : des solutions adaptées existent, une équipe thérapeutique est là pour t’aider." La présidente, Latifa BENNARI => http://www.ange-bleu.com/consultation.php

LE MONDE - Propos recueillis par Mathieu Auzanneau :
"La création d'un hôpital fermé pour délinquants sexuels ne sera pas efficace" LEMONDE.FR | 21.08.07 | 19h14 • Mis à jour le 22.08.07 | 08h13
http://www.lemonde.fr/societe/son/2007/08/21/la-creation-d-un-hopital-ferme-ne-sera-pas-efficace_946362_3224.html

Article en arabe sur l'action de l'Ange Bleu (Format PDF) : www.ange-bleu.com/pj/20070416-action-ange-bleu-arabe.pdf

ELLEQUEBEC.COM Article de Sylvie POIRIER : www.ellequebec.com/ellequebec/client/fr/accueil/DetailNews.asp?idNews=237451&bSearch=True

Belle-Santé (Belle-Santé N°89 - 16 Octobre 2006) : www.belle-sante.com/actu/new_news.cgi?id_news=371

Femmes du Maroc (1 octobre 2006) : www.femmesdumaroc.com/Rubriques/Actualites/Pedophilie-sans-tabou

L'Opinion (6 Mai 2006) : www.lopinion.ma/spip.php?article11911

Aujourd'hui, Le Maroc (5 Mai 2006) : www.aujourdhui.ma/magazine-details405436.html

Archive de l'INA du journal télévisé du 15 octobre 2002 => http://w1.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=2122372001

 

Psychanalyste corporel

Lundi 18 Février 2008

Partenaire de l'association ANGE BLEU, qui approuve notre démarche et qui l'intègre dans sa pratique => http://www.winkel-psychanalyste.fr


 

Salon du Livre de Casablanca du 9 au 18 février 2007

Vendredi 02 Février 2007

Au Salon du Livre de Casablanca du 9 au 18 février 2007, Madame Latifa BENNARI signera son livre : "Pédophilie une approche différente LA FIN D’UN SILENCE" AD2 Editions, le MERCREDI 14 FEVRIER 2007.
Rendez-vous au STAND DU CARREFOUR DES LIVRES - espace Sochepress -

 

Interviews

Lundi 29 Novembre 2004

CONFERENCES ET JOURNEES D'INFORMATION



2002_03_17 et 16 à 10h15 : 8ème Colloque National de la Plongée Enfants Mennecy organisé par la Fédération Française d'Etudes et de Sports
Sous-Marins (FFESSM).
- Thème : Prévention de la Pédophilie


2003_01_21 à 17h00 : Conférence Presse au Centre d'Accueil de Presse Etrangère (CAPE)- Maison de la Radio.
- Thème : Maltraitance sur enfants et pédophilie : pour une meilleure prévention


2003_05_20 de 14h00 à 17h00 : Intervention à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers JB Pussin (Hôpital Esquirol) auprès de 18 étudiants de
2ème année dans le cadre d'un module d'enseignement.
- Thème : Les différents profils du pédophile. La prévention


2003_11_08 à 14h00 : Conférence-débat organisée par l'association pour la Prévention de la Maltraitance et des Abus Sexuels envers les enfants
(Dis No) à l'hôtel Alpha-Palmiers à Lausanne (Suisse).
- Thème : Pédophilie : Faut-il les condamner sans les écouter?


2003_11_25 à 14h30 : Conférence-débat organisée pour la Collaboration de Tous Les Intervenants à Fresnes (France) (ACTIF) à la salle
Universalis - prison de Fresnes.
- Thème : Pédophilie : Faut-il les condamner sans les écouter?


2004_01_21 à 15h00 : Conférence-débat organisée par l'Association l'Ange Bleu à Espace Association à Nice Garibaldi.
- Thème : Pédophilie : Faut-il les condamner sans les écouter?


2004_01_31 à 13h30 : Conférence-débat organisée par l'Association l'Ange Bleu à l'Eglise Réformée du Saint- Esprit - Paris
- Thème : Pédophilie : Faut-il les condamner sans les écouter ?


2004_03_20 à 20h00 : Conférence-débat organisée par l'Association "Voix du Silence" à Bruxelles (Belgique).
- Thème : Pédophilie - Abus sexuels : d'autres approches.

2004_04_16 à 17h30 : Rencontre-débat à la librairie FNAC Centre St Jacques de Metz à l'occasion de la sortie de son livre "La Fin d'un Silence :
Pédophilie : une approche différente".


2004_11_18 à 19h15 : Rencontre-débat à la FNAC de Fribourg (Suisse) à l'occasion de la Journée Mondiale pour la Prévention des Abus envers les
Enfants.
- Thème : "Protéger les enfants, c'est aussi donner la parole aux pédophiles".

2004_11_19 à 19h00 : Table Ronde organisée par l'association « ASADE », Adulte Sexuelle Abusé-e Durant l'Enfance, à Fribourg en Suisse, à
l'occasion de la Journée Mondiale pour la Prévention des Abus envers les Enfants.
- Thème : « Protéger les enfants, c'est aussi donner la parole aux pédophiles ».

2005_01_28 : Journée d'information organisée par le SPIP (Services Pénitentiaires d'Insertion et de probation) de Lille auprès des visiteurs de
prison dans le milieu incarcéral.

2005_04_04 et 05 : Journée d'information organisée par le SPIP (Services Pénitentiaires d'Insertion et de probation) d'Argentan auprès des
visiteurs de prison dans le milieu incarcéral.

2005_05_10 : Conférence organisée par l'association "La Cause des Enfants" à Evreux


PRESSE :


- 11 mai 2000 : "La Croix" : Latifa invente la prévention

- 10 juin 2000 : L'ange et la bête

- 7 novembre 2000 : "The Guardian" : L'enfance violée

- 20 novembre 2001 : "Swiss Info" : Omerta sur la pédophilie

- 30 septembre 2002 : "Le Matin" : Le profil des abuseurs

- 12 novembre 2002 : "L'Impartial" Le Locle. Contre la pédophilie

- 19 novembre 2002 : "Le Matin" (quotidien suisse) : Les pédophiles ont besoin d'aide

- 25 novembre 2002 : "L'Impartial" : Les pédophiles ont besoin d'aide

- 26 novembre 2002 : "Le Courrier" (quotidien suisse) : La rançon du silence

- 22 février 2003 : "Dn" (quotien portugais) : Eu ajudo pedofilos

- 17 mars 2003 : "Le Mague" : Latifa Bennari : Une autre approche de la pédophilie

- 30 avril-1er mai 2003 : "GHI" : Pédophilie - Comprendre pour aider

- 7 mai 2003 : "Le Temps" (quotien suisse) : Donner la parole aux pédophiles pour protéger les enfants, le pari dérangeant de Latifa Bennari

- 10 mai 2003 : "Le Courrier" : Donner la parole aux pédophiles pour protéger les enfants, le pari dérangeant de Latifa Bennari

- 11 mai 2003 : "Dimanche" : Je suis pédophile, écoutez-moi

- 27 juin 2003 : "Le Parisien" : Trois jours de fantasia marocaine

- 27 juin 2003 : "Le Parisien" : Une reconnaissance après des années de lutte

- 1er juillet 2003 : "La vie à Bry" : Un livre au sujet tabou

- 18 septembre 2003 : "L'Express" : Pédophilie : prévenir la récidive

- 30 octobre 2003 : "Le Républicain" : Mon fils, ma bataille

- 22 novembre 2003 : "Le Mague" : Acharnement médiatique sur Michaël Jackson

- 14 janvier 2004 : "Métro" : Message à l'attention du ravisseur d'Estelle

- 13 avril 2004 : "Le Mague" : Latifa Bennari à la FNAC de Metz le 16 avril 2004

- 1er septembre 2004 : "pHmag" : J'ai appris à mes enfants comment faire la différence entre un pédophile et un agresseur

- 9 novembre 2004 : "Le Parisien" : Des délinquants sexuels vont tester la castration chimique"

- 20 novembre 2004 : "La Liberté" (quotidien suisse) : Trois questions à....... Latifa Bennari, victime d'abus et auteure d'un livre"


 

CONFERENCE-DEBAT DE MADAME BENNARI LATIFA A LA MAISON D’ARRET DE FRESNES

25 novembre 2003

« Pédophiles : Faut-il les condamner sans les écouter ? »

P : Président des visiteurs de prison.
S : Samuel pédophile invité à la conférence et témoin dans "La Fin d'un Silence".
LB ; Latifa BENNARI



Compte rendu du débat
Nombre des personnes présentes : 66

Madame BENNARI a fait part de sa méthode de prévention concernant la maltraitance sexuelle lors d’un discours de 20 minutes. Elle s’est présentée en tant que porte parole des enfants pour la protection et les droits des enfants.

L’action menée par L’Ange Bleu a pour but d’:
  • Apporter un soutien aux victimes, ainsi qu’à leurs proches
  • Aider les pédophiles qui en ressentent le besoin
  • Dans le deuxième volet de l’action de l’association qui concernait essentiellement le public, la présidente de l’association a essayé de répondre aux mieux aux questions qui lui ont été posées. A savoir :
  1. Qui sont les pédophiles ?
  2. En existe t-il plusieurs types ? Si oui lesquels ?
  3. Comment le sont-ils devenus ?
  4. Peut-on les aider à ne pas ou ne plus passer à l’acte ?

Le public était essentiellement composé de membres d’associations, de psychothérapeutes, psychanalystes, proches des détenus.
Après le discours, Madame BENNARI a invité un collaborateur de l’association qui est un pédophile abstinent, il se nomme Samuel. Il était présent pour expliquer son point de vue et expliquer son attirance pour les enfants.

Débat :


Public : Avec votre combat, est-ce qu’on ne joue pas contre l’intérêt des enfants ?
Latifa BENNARI : Il faut savoir que la pédophilie est une attirance sexuelle ou plutôt une orientation. Il n’y pas de culpabilité à avoir si on ne fait rien de mal. Les pédophiles abstinents sont malheureux car ils ne sont pas en contact avec des personnes qui les comprennent. Le passage à l’acte est un crime, il est puni par la loi, et l’association est impitoyable face aux agresseurs sexuels. Notre but est de protéger les enfants et la prévention se situe avant le passage à l’acte et non après, donc il faut d’une manière ou d’une autre prévenir en aidant les pédophiles en les comprenant et leur apporter un soutien.

P : Quelle est la motivation pour ne pas passer à l’acte ?
Samuel : Je suis parfaitement conscient du fait que le passage à l’acte est contraire à l’intérêt des enfants. Il faut laisser les enfants découvrir la sexualité en temps voulu, ils doivent apprendre d’eux mêmes, je suis persuadé que ces pratiques peuvent être destructrices pour l’enfant.

P : Le passage à l’acte est une déviance de l’amour ?
LB : Certains passages à l’acte ne sont pas faits dans une intention de nuire à l’enfant. Il y a un amour certain et un attachement pour l’enfant. Je continue de penser que le passage à l’acte est cynique et que malgré tout le pédophile actif se moque des conséquences de son acte sur l’évolution de l’enfant.

P : Etant pédophile, peut-on se construire une vie (mariage, enfants…) ?
S : Je ne parviens pas à avoir une stabilité parfaite, je ne suis pas marié et je n’ai pas d’enfants. Mes attirances évoluent avec le temps vers l’homosexualité. Au début, j’étais attiré par les enfants de 8/10 ans et maintenant vers des adolescents de 17/18 ans. Je ne suis absolument pas attiré par les enfants de moins de 11 ans.

P : Comment reconnaître un pédophile dans notre entourage ?
LB : Le pédophile lui même se tournera vers une oreille attentive, c’est lui qui vous trouvera. Les pédophiles sont des personnes comme vous et moi, cela ne se voit pas sur l’apparence physique. S : Les familles sont souvent très méchantes avec les pédophiles, ils sont exclus et ne les soutiennent absolument pas.

P : Comment travaille l’Ange Bleu ?
LB : Au début, je comptais sur le partenariat des autres associations qui luttent contre la maltraitance sexuelle puis j’ai découvert que j’étais rejetée par celles ci. Internet a permis à beaucoup de pédophiles de se mettre en contact avec l’association, ils se sont sentis en confiance et ils se sont ouverts pour une aide. D’autre part, des professionnels ne croyaient pas en cette approche de prévention et ne pensaient pas que les pédophiles abstinents pourraient se confier à moi.

P : Vous avez dit que certains pédophiles pouvaient protéger les enfants ?
LB : Au sujet de la récidive, il y a encore des progrès à faire car les pédophiles sont seuls face à leur souffrance. La prévention ne veut pas dire qu’il faut les associer avec des enfants. Je vais vous parler d’un cas qui me tient à cœur, car il faut savoir que les pédophiles découvrent très tôt leur attirance pour les enfants, dès l’adolescence voire dès l’enfance. R.M, un jeune adulte de 18 ans à sa sortie de prison il veut travailler à l’Ange Bleu et s’occuper des enfants. Mais il n’est pas possible de l’intégrer car son crime est encore prématuré pour prétendre être prêt psychologiquement pour aider des victimes. Or, Samuel notre collaborateur n’est pas attiré par les enfants, sexuellement parlant, il connaît les conséquences et son but est de protéger les enfants.

P : Vous sentez-vous fragilisé avec les enfants qui vous attirent ?
S : Je me nourris de fantasmes, je ne veux pas passer à l’acte et je ne l’ai jamais voulu. J’ai des sentiments amoureux, je veux partager une idylle comme toute personne, mais cela est impossible, je m’y suis résigné. Ce sentiment est très douloureux mais il est sain pour l’adolescent.

P : Je suis un visiteur de prison, je vois un agresseur sexuel qui souhaiterait travailler à l’écoute d’anciens détenus. Existe t-il d’autres associations comme la vôtre ?
LB : Il n’y en existe pas d’autre malheureusement, nous sommes face à ce fléau. Il faudrait être sûre de son état psychologique avant de se lancer dans cette aventure.

Madame Latifa BENNARI lit une lettre de R.M pour que le public soit conscient de son désarroi face à sa solitude car à sa sortie de prison, il ne sait pas quoi faire, il est exclu de son entourage et de sa ville.

P : On dit que l’acte se reproduit, des anciennes victimes deviennent des pédophiles, qu’en pensez-vous ?
LB : Certains pédophiles qui ont été abusés sexuellement étant enfants sont amenés à reproduire l’acte, mais pas tous, heureusement. C’est une expérience très douloureuse, mais de nos jours il y a bien d’autres épreuves que les enfants vivent qui sont elles aussi destructrices comme le divorce des parents, la mort d’un des parents. Dans une étude faite au Canada, sur 200 pédophiles questionnés sur un éventuel abus pendant l’enfance, deux tiers ont répondu que oui et puis après le passage au détecteur de mensonge, il s’est avéré qu’un tiers de cette population disait vrai. Certains utilisent ce prétexte pour légitimer l’acte.

P : Il faut une certaine force de caractère ou une motivation pour vivre une telle souffrance et surtout pour ne pas passer à l’acte ?
LB : Il y a malheureusement des dérapages dévastateurs qui détruisent une personne qui n’arrive pas à vivre avec cette différence. Je pense en particulier à la psychologie du pédophile qui le vit mal, il peut se perdre dans l’alcool, la drogue ou se suicider. Je vais vous lire une lettre qui a été écrite sur un forum.
Lecture de la lettre du suicide en direct
C’est Samuel qui m’a fait part de cette lettre, et m’a mis en contact avec celui ci. Il a effectivement essayé de se suicider, il a survécu et s’en est voulu de s’être « raté ». Il a été hospitalisé et je l’ai aidé comme j’ai pu.
S : J’ai également essayé de mettre fin à mes jours, je me suis jeté sous un bus, je n’avais que 19 ans. Je trouve cette façon lâche pour affronter la situation, mais c’était en même temps un moyen d’en finir définitivement. Je me méprisais.

P : Pensez-vous que beaucoup d’homosexuels étaient au préalable pédérastes ou pédophiles ?
S : Pas obligatoirement, en ce qui me concerne j’ai été rejeté par les homosexuels, car j’ai essayé il y a longtemps, de m’intégrer à des groupes, mais ils ne m’ont pas accepté. Certains homosexuels se cachent derrière un masque, car ils sont pédophiles ou pédérastes dans l’âme.

P : Existe t-il différentes classes de pédophiles ?
LB : Il en existe autant qu’il y a d’individus sur terre, j’ai essayé de les regrouper en trois types, mais le classement n’est pas exhaustif.

P : Des femmes pédophiles vous ont-elles contacté ?
LB : Les femmes ont davantage de mal à se prononcer, elle n’arrivent pas à le dire. Et il faut savoir qu’il est encore plus difficile à les dénoncer. Il s’agit d’un traumatisme encore plus destructeur, les victimes se taisent encore plus quand il s’agit de femmes qui agressent. Je m’intéresse particulièrement aux cas de femmes pédophiles et aux mères incestueuses. Il y a malgré tout moins de cas de femmes que d’hommes.
S : Il existe des sites sur Internet invitant des femmes pédophiles. Certaines ne savent pas différencier les caresses affectueuses et les caresses sexuelles. Il reste un chiffre indéterminable pour évaluer les cas, c’est un chiffre noir.

P : Avez-vous des cas de pédophiles incestueux ?
LB : Il est bien de différencier la pédophilie et l’inceste, sachez que tous les pédophiles ne sont pas incestueux et vis versa. J’ai quelques cas rares, mais ils existent quand même. Dans mon ouvrage, je fais part de différents cas de figure.

P à Samuel : Vous êtes membre actif de l’association, vous aidez les pédophiles, mais êtes vous vous même aidé par un médecin ?
S : Avant je faisais partie d’un groupe de parole dans le centre du Docteur Coutenceau. Le docteur pensait que j’avais assez de force pour continuer seul. Je n’exclus pas le fait que je pourrai en avoir besoin, si nécessaire j’y ferai recours. Actuellement, je me sens assez solide pour aider des pédophiles.

P : Sur les forums, les internautes cherchent de l’aide ou des enfants ?
S : Les forums sont des lieux de discussions, d’expression. De toute façon l’exclusion renvoie au communautarisme, les pédophiles sont rejetés même quand ils n’ont rien fait, alors ils se retrouvent entre eux pour être compris par des personnes comme eux. Les forums ne sont en aucun cas des lieux d’échange d’enfants ou de pédopornographie. Ce sont souvent des personnes désespérées qui se retrouvent sur les forums, mais ces internautes parlent aussi d’autre chose (cinéma, musique, littérature…). Ils échangent des idées, ils polémiquent également, enfin comme sur tous les forums. La seule particularité est que ces personnes sont attirées par des enfants.

P : Sur votre lieu de travail vous dites être pédophile ou homosexuel ?
S : Je dis être bisexuel… car je ne sais pas moi même où me situer, mais je sais qu’en aucun cas je ne toucherai un enfant.

P : L’impact de la pédophilie est-il le même aujourd’hui, ou a t-elle toujours existé ?
LB : La pédophilie a toujours existé, mais on en parle plus de nos jours. Les médias utilisent ce thème pour faire la une des journaux. Les lois ont également évolué et la répression est plus forte. Mais les gens font un amalgame entre pédophile et agresseur. De plus comme le définit le dictionnaire, un pédophile est une personne qui est attirée par les enfants, et la majorité sexuelle est de 15 ans en France. Donc au delà des 15 ans, on ne parle plus de pédophilie. Mais la pédophilie a toujours été présente, ce n’est pas une nouvelle création.

P : Pensez-vous que la sanction pénale est une bonne thérapie ?
LB : Cela dépend des personnes. Mais la répression est obligatoire pour défendre les enfants. Les agresseurs doivent être reconnus coupables aux yeux de la loi. Il y a une augmentation de sanctions depuis quelques années. Cela s’avère parfois peu productif, car les délinquants sexuels sortent encore plus dangereux. On condamne de nos jours le stockage de photos que les pédophiles possèdent.
S : Les dessins qui sont nés de l’imagination ne nuisent pas. Mais si la répression est la même pour le stockage, certains pédophiles disent qu’à la limite pourquoi pas télécharger des photos pédopornographiques. Il existent beaucoup d’amatrices de photo pédopornographiques avec des petits garçons.

P : Dans les familles japonaises, on dit que les femmes initient les jeunes garçons ou enfants à la sexualité, que savez-vous à ce sujet ?
LB : Il est probable que cela se produise, j’en ai déjà entendu parler, mais je ne sais pas grand chose à ce sujet. J’ai une photo assez choquante, et j’invite ceux qui le désirent à la voir sur une mère de famille qui incite son fils à faire une fellation à un autre enfant.
Une personne du public montre une photo publicitaire parue dans un magazine « Marie-Claire » il s’agit d’une petite fille qui est très peu habillée. On voit le fessier de l’enfant avec un morceau de tissu exprimant un tutu.
Il est incroyable que les médias utilisent ce genre de photos. Il s’agit d’une photo qui pourrait faire fantasmer un pédophile attiré par les petites filles.

P : La pédophilie est une maladie ?
LB : Non, c’est une orientation sexuelle, ou une déviance. Le plus grave dans cette situation c’est que ce sont d’autres maladies qui se greffent à la pédophilie comme la dépression ou les tendances suicidaires. On ne peut parler de maladie, on ne peut donc pas soigner les pédophiles.

P : Nous avons contacté le Parisien, France 3 pour cette conférence. Ils ont refusé de venir car ils n’étaient pas intéressés. Qu’en pensez-vous ?
LB : Les médias refusent de traiter le sujet de la prévention c’est à dire avant de passer à l’acte car ils méconnaissent le sujet et ne savent pas le traiter. Ils préfèrent les histoires à scandale comme l’affaire de Michael Jackson ou les cas de tueurs en série. Le passage à l’acte terrorise le public et c’est une bonne façon de faire des gros titres et ils y voient des fins commerciales.

P : La presse ne donne t-elle pas des idées aux pédophiles pour le passage à l’acte ?
S : Personnellement je ne pense pas, en ce qui me concerne je trouve cela très malheureux car ce sont une minorité de pédophiles qui donnent une mauvaise image aux autres. Mais je ne peux pas l’affirmer, il est possible que certains s’en inspirent.

Fin du débat

 




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